La commémoration du 76ème anniversaire des bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki cette semaine est l’occasion de revenir sur le danger pour l’Humain et la planète que représente l’arme nucléaire.
Il existe encore aujourd’hui 13 400 armes nucléaires stockées et déployées dans le monde, malgré une campagne élue prix nobel de la paix en 2017 de l’ICAN, campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, regroupant 468 organisations partenaires dans 101 pays.
Alors que le TIAN (Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires), à l’initiative de l’ONU et soutenu par de nombreux Etats, était censé entrer en vigueur au premier janvier 2021, de nombreuses puissances, dont les détenteurs de l’arme nucléaire, gardent ce moyen de pression et refusent de signer. La France, aujourd’hui 3ème puissance nucléaire mondiale, en est un exemple.
On constate, malgré la pandémie, un regain d’agressivité de la part des grandes puissances, qui tentent de parer aux conséquences des crises qui les affectent, multiplient les ingérences, les opérations militaires et les actions impérialistes.
C’est le cas de la superpuissance américaine, dont le nouveau président multiplie les offensives à l’international. Joe Biden multiplie les coups de pression, menaçant la paix mondiale : insultes à l’égard de la Russie, menaces contre Cuba et le Venezuela, mise en scène d’un affrontement systémique avec la Chine, intimidation de l’Iran…
Les États-Unis utilisent plus que jamais l’arme des sanctions économiques et des embargos contre les peuples qui ne se soumettent pas à leur joug ou contre les puissances concurrentes, prenant le risque d’une escalade.
A l’heure où les tensions montent partout, il est plus que jamais temps de porter une voix de paix, de solidarité et de multilatéralisme.
La France peut et doit se poser comme une force de paix et cela passe par la ratification du TIAN et par une diplomatie allant vers un désarmement multilatéral du fléau nucléaire dont l’expérience a déjà montré l’ampleur de l’inhumanité.