Le quasi-boycott médiatique, le mépris du gouvernement, les deux interventions télévisées du président, et les vacances scolaires, n’auront pas réussi à transformer la mobilisation d’hier en échec.
La grève des cheminots tient bon
Les graphiques mensongers de la direction ne peuvent pas altérer la réalité. Le mouvement de grève des cheminots tient bon. Le gouvernement peut toujours s’amuser à communiquer à rapporter le nombre de grévistes au total des salariés, les trains eux restent à quai.
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Il est en effet important, pour se rendre compte de la mobilisation, de constater que, la SNCF fonctionnant 7 jours sur 7 sur d’importantes amplitudes horaires, le nombre total de salarié de l’entreprise est bien supérieur au nombre total de salariés en poste à un instant T. De même les personnels encadrants, et administratifs n’impactent pas directement le trafic et ont donc moins d’intérêt à faire grève tout en étant concernés par la réforme.
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En tous cas, la journée d’hier pour les cheminots a vu un regain du taux de grévistes, preuve que la détermination reste intacte.
Les étudiants mobilisés
La période de vacances scolaires pour les deux-tiers du pays couplée à l’arrivée des examens, n’est pas la plus propice à des mobilisations estudiantines. Pourtant, ces derniers n’étaient pas absents des cortèges.
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Ils occupaient dans les quelques villes où les facs sont mobilisées une part non négligeable des cortèges. Liant la réforme de la SNCF, à la sélection dans la même logique libérale qui guide l’activité gouvernementale.
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En lutte, pour quelques uns depuis plusieurs mois contre la réforme “Orientation et réussite des étudiants”, ORE, ils dénoncent également les nombreuses atteintes à leur droit d’expression sur les universités. Les attaques fascistes à fort retentissement médiatique, comme celle de Montpellier ont eu un fort effet mobilisateur.
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A Paris, les belges de COMAC étudiants avaient fait le déplacement en solidarité avec leurs camarades du MJCF et de l’UEC. L’organisation étudiante, liée au Parti des travailleurs belges, tenait à la fois à affirmer sa solidarité aux mobilisations en France, et à la fois à venir observer une réforme qui fait écho à ce que le gouvernement belge prévoit de déployer bientôt.
Un début d’agglomération des luttes
De nombreux salariés sont venus exprimer leurs revendications. Des revendications le plus souvent salariales, après des années de disettes. La croissance économique revenue à un niveau à peu près décent, les entreprises ont largement redressé leur marge, et l’indécence de la “modération salariale” commence à se révéler aux yeux des salariés.
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Les fonctionnaires étaient également de la partie sur la double revendication d’une augmentation des salaires, mais aussi des budgets de fonctionnement qui plongent les services publics dans des situations absurdes. Les hospitaliers étaient ainsi particulièrement présents, dénonçant des conditions de travail très dures et surtout des conditions d’accueil indignes pour les patients.
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Il n’y avait certes pas un million de personnes dans les rues hier, mais l’appel interprofessionnel de la CGT ne peut pas pour autant être qualifié d’échec. Partout en France, des salariés ont montré qu’ils étaient prêts à faire grève commune pour leur conditions de travail, et contre les politiques de Macron. Le prochain rendez-vous est donné au premier mai, la fonction publique s’est donnée rendez-vous le 22 mai, et sans doute d’autres dates seront appelées par les organisations syndicales.
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