1er février et 1ère journée de mobilisation contre la sélection

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1er février et 1ère journée de mobilisation contre la sélection

Cette journée est un double test. Un test pour les syndicats étudiants et lycéens, ainsi que les organisations de jeunes sur leur capacité à mobiliser contre la sélection. C’est également un test pour Macron et Philippe qui doivent faire face aux jeunes pour la première fois.

De nombreux appels à la mobilisation

La date d’aujourd’hui a été lancée à l’initiative d’une large intersyndicale regroupant les principaux syndicats d’enseignants, de lycéens et d’étudiants. Dans les absents d’envergure on ne compte guère que la Fage et le Sgen-CFDT. Ces derniers se félicitent dans une tribune  d’avoir obtenu 25 millions d’euros tout en reconnaissant qu’il en faudrait 1,5 milliard. Par une curieuse pirouette intellectuelle, les deux syndicats estiment qu’il n’y a pas lieu de s’opposer à une sélection à l’entrée puisqu’elle existe déjà par l’échec et l’auto-censure.

L’appel commun signé entre autres par la CGT-FERC, FNEC-FO, FSU, SGL, Solidaires étudiant-e-s, SUD Education, UNEF et l’UNL dénonce :

“La procédure d’émission des vœux et d’affectation semble aujourd’hui extrêmement complexe, voire irréalisable. La limitation à 10 vœux, l’absence de hiérarchisation des vœux, le calendrier d’affectation, vont générer d’énormes difficultés à la fois pour les services universitaires et pour les jeunes et leurs familles.”

Le Fédération nationale des Conseil de Parents d’Elèves, FCPE, a également appelé à rejoindre les syndicats :

“La FCPE a choisi de soutenir cette journée d’action, en cohérence avec ce qu’elle a toujours défendu : le droit à l’éducation pour tous. Principe qu’elle n’a eu de cesse de répéter lors des concertations organisées par le ministère de l’Enseignement supérieur.”

Un appel unitaire des organisations de jeunes a également été lancé pour la même journée joignant à l’opposition au Plan étudiants et à la réforme du bac envisagée, les perspectives d’une autre évolution :

“Nous exigeons aussi l’abandon des projets de remise en cause des droits fondamentaux des étudiants, ainsi que la mise en place d’une réforme du bac qui engendrera de profondes inégalités territoriales et sociales.

Il est grand temps d’agir pour qu’un vrai service public de l’information et de l’orientation voit le jour et que des moyens soient injectés afin de permettre à chacune et chacun de maîtriser et de choisir son parcours de vie.”

Plusieurs dizaines d’établissements mobilisés

Dans la plupart des villes des heures et lieux de rassemblements et manifestations ont été décidés pour répondre aux appels à la mobilisation. Des assemblées générales ont eu lieu une dizaine de facs et d’autres sont prévus aujourd’hui. Du côté des lycées aussi on se bouge avec plus ou moins de succès.

À Angers

https://www.facebook.com/mjcf49/posts/975347195948498

https://www.facebook.com/unlangers/videos/1618396608254634/

À Clermont

https://www.facebook.com/jcpuy.dedome/posts/1614999615201810

Dans le Val-de-Marne

https://www.facebook.com/jeunescommunistes94/posts/2079870172235587

https://www.facebook.com/mjcfvillejuif/posts/547463708956626

A Rouen

https://www.facebook.com/jeunescommunistes.rouenelbeuf/posts/1874282889280761

A Paris

https://www.facebook.com/paris.jeunescommunistes/posts/1578118958945989

A Grenoble

https://www.facebook.com/unl.isere/posts/1753535828101328

Ou encore à Lyon

https://www.facebook.com/UNLnational/videos/407720213016242/

Des jeunes mobilisés dès le matin

Au lycée Lamartine à Paris Maia raconte comment les lycéens se sont réunis pour décider collectivement du blocus de leur établissement :

“On a fait un AG lundi pour décider de bloquer le lycée aujourd’hui. Pour l’instant ça se passe bien même si on a eu un petit incident. Des mecs ont essayé de forcer une porte en face le lycée. La police est venue, suivie par la télé. Mais maintenant ça c’est calmé.

La mobilisation n’est pas énorme. On doit être 70 devant le lycée, une partie a pu rentrer par le collège qui communique. On a prévu de se rendre à la manif cet après-midi.”

Rédaction | Avant Garde

Quentin, lycéen à Monnet dans le sud de Paris s’est lui levé très tôt pour mobiliser son lycée :

“Je me suis levé à 5h30 pour arriver vers 6h30 devant mon lycée avec deux camarades. On a retrouvé plusieurs personnes déjà présentes pour le blocage. On s’était réuni avant mais sans vraiment décidé des modalités d’action, du coup c’était un peu l’inconnu ce matin.

On a commencé à entasser des poubelles devant l’entrée et la police est rapidement arrivée. Ils nous ont menacé pour vol de poubelles. *rire* On a remis les poubelles en place et organisé un barrage filtrant pour inciter les lycéens à venir à la manif. On a prévu de refaire un appel ce midi pour faire un départ groupé.”

Rédaction | Avant Garde

A Poitiers, la rectrice était attendu à 11h au lycée Lp2I, une banderole a été déployée mettant l’accent à la fois contre la sélection mais aussi pour la préservation des animateurs socio-culturels. Les lycéens ne se sont toutefois pas organisés pour bloquer leur lycée regrettait l’un d’eux.

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Rédaction | Avant Garde

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