Annonces de Macron : Pas de changement de cap à l’horizon

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Annonces de Macron : Pas de changement de cap à l’horizon

Le président a voulu se montrer comme étant proche de ses concitoyen·ne·s et attentif aux revendications populaires. C’est raté.

Malgré la mobilisation qui dure depuis des mois, les cahiers de doléances noircies par milliers, par des gens voulant changer leur quotidien. La politique du gouvernement restera la même. Emmanuel Macron a brossé toutes les revendications portées par la mobilisation populaire en y apportant ses propres réponses, sans proposer le moins du monde de changer de cap.

Les réponses sont encore et toujours libérales, véritables attaques contre les plus précaires : retraites par points, réforme fiscale sans s’attaquer aux plus forts revenus, réduction des prestations sociales à un revenu universel d’activité aux contours encore flous, etc.

Sur l’ISF, le président ne recule pas d’un pouce, annonçant simplement une évaluation en 2020. Concernant les jeunes, c’est encore une fois une thématique peu abordée, Macron argue ses réformes de l’éducation comme quelque chose de formidable pour la jeunesse, ne mentionnant jamais les baisses de moyens et la sélection transformant notre éducation en chose élitiste à deux vitesses. Sans oublier, bien sur, le service public universel, comme si il allait régler tous les problèmes des jeunes. Aucun doute que ça en créerait plutôt d’autres.

Il a aussi été question de “patriotisme inclusif”, on n’ose comprendre ce que cela veut dire précisément mais on y voit plutôt un repli identitaire. Avec des amalgames autour de la libre circulation, du droit d’asile qui donnent du grain à moudre à l’extrême droite et aux politiques les plus réactionnaires.

Bref, nous n’avions pas énormément d’espoir en cette mascarade, force est de constater qu’on ne s’était pas trompé. Un président qui refuse encore et toujours d’entendre les revendications populaires et qui s’entête dans la même politique libérale, celle là même qui a déclenché toute cette colère dans le pays.

Alors oui, aucun doute, il faut poursuivre la mobilisation sans relâche ! Toutes et tous dans la rue parce que oui une alternative est possible, nous ne sommes pas condamné·e·s à subir !


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