La CGT Carrefour du Rhône mobilisée contre le «plan Bompard»

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La CGT Carrefour du Rhône mobilisée contre le «plan Bompard»

Depuis déjà une semaine, la coordination des syndicats CGT de Carrefour alerte sur les conséquences du «plan Bompard». Pour dénoncer ce dernier, la première centrale syndicale a organisé une «semaine de la colère», en se présentant dans tous les magasins du département avec un tract à destination des salariés et un à destination des consommateurs, accompagnée d’une pétition contre les licenciements.

Le «plan Bompard»: au moins 5.000 emplois supprimés

Le 20 décembre 2017, à l’annonce du plan, celui qui a été inspecteur des finances avant de diriger des grands groupes avait refusé de recevoir la délégation CGT présente à Massy, au siège, pour s’expliquer.

Les chiffres de ce plan font tourner la tête: 2.100 postes supprimés par le biais de la revente ou de la fermeture de magasins DIA (qui appartiennent au groupe Carrefour – NDLR), 2.400 postes au niveau du siège, 1.000 postes dans les stations essence et la comptabilité/réception, 1.000 autres postes par la mise en location-gérance de 5 hypermarchés, 2.000 postes dans les entrepôts, etc..

Au bas mot, ce sont 5.000 emplois qui sont menacés. Pourtant, la direction du groupe l’affirme : Vaulx-en-Velin n’est pas concerné… le Rhône non plus… nous voilà rassurés !

Quel avenir pour les salariés de Carrefour dans le Rhône ?

Rassurée, Isabelle Raset ne l’est pas. La déléguée syndicale CGT de Carrefour et secrétaire de l’Union Locale CGT Vaulx-Décines, explique qu’après un brief des cadres visant à expliquer que le magasin n’était pas touché, le directeur a annoncé des nouveautés dans le magasin. Toute la partie du magasin  concernant l’électroménager et les multimédias pourrait être revendue à Darty-FNAC (groupe anciennement dirigé par un certain… Alexandre Bompard ! – NDLR) et automatisée par la mise en place de commandes sur tablette, quid des salariés travaillant dans ces rayons ?

La station essence quant à elle devrait fermer pour être totalement automatisée. Quid des salariées qui y travaillent et sont, pour la plupart, des salariées reclassées ne pouvant pas travailler sur d’autres postes ?

Sur le Rhône, c’est au total une dizaine de magasins qui sont menacés. Pourtant, Carrefour est loin de se porter mal. Le groupe a, en effet, réalisé 980 millions d’euros de bénéfice et distribué 400 millions d’euros à ses actionnaires quand la prime d’intéressement n’est que de 130 euros s’indigne une salariée présente. Encore une fois, ces manoeuvres permettront aux actionnaires de s’engraisser sur le dos des salariés.


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