Cuba socialiste, la solidarité internationale en action contre le Covid-19

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Cuba socialiste, la solidarité internationale en action contre le Covid-19

Depuis 56 ans, Cuba lutte contre le blocus économique que lui imposent les États-Unis d’Amérique. Pourtant, comme de nombreuses fois dans son histoire révolutionnaire, Cuba est de nouveau une des principales forces de la solidarité entre les peuples dans la lutte contre le Covid-19. 

#CubaSalva 

Le 16 mars, les brigades médicales cubaines sont arrivées au Venezuela, augmentées ce week-end de 136 médecins. Le 18 mars, c’était au tour du Nicaragua de recevoir l’aide de Cuba. Le 20 mars, Grenade, et 51 soignants au Suriname. Le 21 mars, 141 brigadistes sont venus aider la Jamaïque. 

Au milieu du chaos sanitaire qui sévit en Italie, 52 médecins et infirmières cubains sont arrivés en Lombardie le 22 mars pour apporter une solidarité indispensable et incomparable alors que l’Italie manque de personnel soignant. 

Cuba collabore avec 59 pays dans le secteur de la santé. 30 sont déjà touchés par le Covid-19. Les professionnels de santé cubains, déjà nombreux dans certains pays, y continuent leur travail. Au total, 37 pays ont déjà fait appel à Cuba pour combattre le Covid-19 ! 

Depuis la révolution de 1959, Cuba a fait de la santé publique et gratuite une priorité, parvenant à avoir le meilleur taux de médecins par habitant et l’une des meilleures espérances de vie des Amériques. Cet engagement révolutionnaire s’est aguerri pendant 60 ans à travers les nombreux actes de solidarité de Cuba envers les peuples du monde. Le dernier acte d’envergure mondiale avait été l’engagement de Cuba dans la lutte contre la fièvre Ebola par le déploiement de ses brigades médicales dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest en 2014.

Des députés français demandent l’aide de Cuba 

Samedi 21 mars, André Chassaigne, président des députés communistes, lui-même atteint du coronavirus, a adressé une question à Olivier Véran ministre de la Santé : « l’urgence à mobiliser l’aide internationale pour faire face à la propagation du Covid-19, notamment en collaborant avec Cuba ». 

Il met en avant la capacité et la disponibilité de Cuba à envoyer des brigades médicales spécialisées en maladies infectieuses comme en Italie. De plus, Cuba a développé un médicament antiviral, l’Interferon Alpha 2B qui combat les pathologies liées à l’infection, notamment respiratoires. Ce médicament, sélectionné par les autorités sanitaires chinoises a déjà soigné 1500 Chinois. 

André Chassaigne appelle à une coopération bilatérale entre la France et Cuba pour l’accueil de médecins cubains et l’utilisation de l’Interferon Alpha 2B. Il souligne par ailleurs que le blocus de médicaments est interdit par les conventions internationales et qu’il n’y a pas à craindre le blocus américain.

Lundi 23 mars, 30 députés du groupe d’amitié France-Cuba à l’Assemblée nationale ont écrit au Premier ministre pour lui demander de faire appel aux médecins cubains. 

Cuba touchée par le virus 

Cuba a confirmé le 23 mars 35 cas de personnes infectées. 954 patients ont été admis en surveillance clinique dans des centres d’isolement et de soins. 30 000 personnes sont suivies à domicile. 

Des mesures d’hygiène ont donc été prises. Des mesures économiques également : les activités touristiques et récréatives sont interdites. De manière générale, les mesures visent à éviter la concentration des personnes.

Malgré cette épreuve, Cuba ajoute des centaines de soignants aux centaines d’autres qu’elle avait déjà mobilisé pour aider les autres pays les années précédentes.

Une fois de plus, le blocus imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba montre sa figure monstrueuse et insupportable. Michelle Bachelet, haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, a ainsi récemment demandé un assouplissement ou une suspension des sanctions visant certains pays, dont Cuba : « En cette période cruciale, tant pour des raisons de santé publique mondiale que pour appuyer les droits et la vie de millions de personnes dans ces pays, les sanctions sectorielles doivent être assouplies ou suspendues. Dans ce contexte de pandémie mondiale, entraver les efforts médicaux dans un pays accroît les risques pour nous tous ».

Une urgence et un premier pas contre ces sanctions auxquelles il faudra mettre définitivement fin !


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