Entretien avec Camélia Khabeche et Alexis Bouchou, candidats aux législatives dans le Loir-et-Cher

publié le dans
Entretien avec Camélia Khabeche et Alexis Bouchou, candidats aux législatives dans le Loir-et-Cher

Dans le cadre de la campagne des élections législatives, nous donnons la parole aux candidats qui veulent porter la voix de la jeunesse, du progrès et de l’espoir.

Nous sommes allés à la rencontre de Camélia Khabeche et Alexis Bouchou, candidats aux élections législatives sur la première circonscription du Loir-et-Cher. Tous les deux ont 21 ans, Camélia est vendeuse et Alexis est assistant d’éducation. Ils sont militants au PCF et au MJCF.

AG : Pourquoi êtes-vous candidats aux élections législatives ?

Camélia Khabeche : Je suis candidate pour sensibiliser la jeunesse et pour apporter du frais à l’Assemblée Nationale. Surtout pour apporter de la jeunesse à l’Assemblée puisqu’il y a 85% des députés qui ont plus de 50 ans. Dans ce contexte la relève et le renouveau dont on nous parle tant sont-ils vraiment assurés ? Et face à la montée de la droite libérale je veux surtout que les citoyens puissent se voir dans ma candidature et qu’ils en fassent la leur. Je pense que c’est vraiment le sens de notre candidature et qu’on puisse aller de l’avant ensemble.

Alexis Bouchou : Je suis suppléant parce que face à la présidence qui s’annonce, d’Emmanuel Macron et de son gouvernement qui ne représente en rien un renouveau, on va avoir besoin à l’Assemblée d’un maximum d’élus de gauche, communistes, qui comme Camélia vont être déterminés à défendre nos droits et à se battre pour qu’on en ait de nouveaux. C’est une candidature issue des luttes, syndicales, de la JC, contre la loi travail ou pour la Palestine. Ces luttes ont besoin de porte-parole dans les instances et c’est notre ambition.

AG : Quels sont pour vous les grands chantiers du quinquennat à venir ?

C.K.: Empêcher la destruction du code du travail d’abord, entamée avec la loi El Khomri et que le gouvernement compte poursuivre. Il faut aussi permettre à tous de vivre dignement et en particulier les jeunes.

A.B. : Nous nous battons contre la désertification médicale car nous faisons partie de ces territoires ruraux où on voit les services publics disparaitre progressivement par manque de moyens donnés par l’État. Nous nous inscrivons aussi dans la continuité des élus communistes sortants qui ont obtenu des améliorations au niveau des retraites agricoles. Du fait de la spécificité de notre territoire nous voulons nous battre pour une rémunération plus digne des agriculteurs, leur permettant de vivre sans avoir à détruire la planète par productivisme.

AG : Et Pour les jeunes ?

C.K. : Je pense qu’il faut créer un revenu pour tous les jeunes en formation pour qu’ils puissent vivre dignement. Et il faut surtout qu’ils aient accès à la formation parce qu’il y en a beaucoup qui se privent par manque de moyens, ou qui sont contraints de faire des emprunts.

A.B. : Nous nous appuyons beaucoup sur les 25 propositions de la campagne 2017 pas sans les jeunes, à laquelle nous avons participé en tant que jeunes communistes dans le Loir-et-Cher et que nous portons maintenant en tant que candidats.

Lire aussi : A Blois les jeunes relèvent la tête

AG : De nombreux jeunes sont déçus du résultat de l’élection présidentielle et de la politique gouvernementale qui s’annonce, quel message leur adressez-vous ?

C.K. : Si vous avez besoin de parler politique, d’échanger, d’en savoir plus, au delà des infos et des réseaux sociaux, on peut aussi se rencontrer en vrai. La voix des jeunes est trop peu écoutée, et le vote est un des moyens, en temps que citoyen, pour se faire entendre.

A.B. : J’ajouterai que le vote est une première étape. Nous voulons vous rencontrer pour vous convaincre de cette étape du vote. Mais aussi au delà pour faire passer le cap de l’engagement. Car première étape, le vote; deuxième étape, la lutte.


Édition hebdomadaire

Mêmes rubriques