Fabien Roussel en journée marathon à Rouen

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Le secrétaire national du PCF était en visite à Rouen lundi 27 février. Malgré la beauté de la ville aux cent clochers, la visite n’avait rien de touristique pour le député du Nord. Au contraire, c’était une journée marathon à la rencontre des travailleurs et des travailleuses qui était au programme. Une journée sous le signe de l’écologie populaire, thème cher au collègue de l’Assemblée qui l’accueillait sur ses terres, Hubert Wulfranc. 

Contre les ZFE : le train 

Arrivé à la gare, Fabien Roussel n’est pas tout à fait sorti du train. En effet la première rencontre avait lieu avec les usagers des transports ferroviaires de SOS gares et les cheminots et cheminotes de l’agglomération. 

L’association a pu mettre en avant son projet de « SEM » : service express métropolitain. Face à la mise en place d’une zone faible émission (ZFE) excluante, ils proposent de miser sur le rail et la remise à niveau des petites lignes à un tarif raisonnable pour désenclaver la métropole de ses voitures tout en permettant à chacun d’y avoir accès. 

Avec les salariés du public et du privé, même combat 

Infirmières, postiers ou ouvriers de Renault : une dizaine de représentants syndicaux étaient réunis dans les locaux du Parti communiste pour échanger. 

Bien sûr, la réforme des retraites est sur toutes les lèvres. Mais ce n’est pas tout, la réforme sonne comme la goutte de trop face à des conditions de travail qui se dégradent et une précarité accrue. Non seulement on ne peut pas travailler jusqu’à 64 ans à l’hôpital, mais encore moins quand le personnel n’est pas en nombre suffisant. Même constat du côté des ouvriers de Renault quand le recours à l’intérim est tellement massifié : comment obtenir tous ses trimestres ? 

Le député du Nord convainc, et la présence fréquente du député Wulfranc auprès d’eux au quotidien est gage de confiance. 

Au centre de tri : là aussi on refuse la réforme des retraites

Repas sur le pouce, puis départ pour le centre de tri du SMEDAR (syndicat mixte d’élimination des déchets de l’agglomération de Rouen). 

Ici on fait un travail peu valorisé, mais qu’on sait de plus en plus essentiel : le tri des déchets et leur valorisation. Avec les salariés, encore une fois, c’est la réforme des retraites qui est dans toutes les bouches : impossible, quand on passe la journée à se courber le dos, de tenir plus longtemps que 60 ans. 

L’inflation galopante aussi, le prix du panier de course qui s’envole quand les salaires stagnent. Fabien Roussel, facétieux, a proposé au président du SMEDAR de soutenir la grève de ses employés le 7 mars comme il le fait déjà dans sa mairie. 

Point d’orgue de la journée : un meeting réunissant plus de 1000 personnes

Pas facile de réunir un lundi soir de retour de vacances, pourtant les plus de 600 chaises prévues sont rapidement remplies. Les plus jeunes se tiendront debout sur les côtés et en arrière. 

Après un mot de bienvenu d’Hubert Wulfranc, l’intervention d’Emma Laplace, jeune communiste du Havre, a provoqué une forte émotion dans la salle : après un an de guerre en Ukraine, elle a réaffirmé l’urgence de la paix défendue par le MJCF. 

Encore une fois le monde du travail était représenté. Un délégué CGT Renault et une représentante de la CFDT aide soignante de profession ont pris la parole en introduction. Être au plus proche de la population, c’est aussi entendre les élus locaux à l’image des 500 signataires contre la réforme des retraites en Normandie emmenés par Céline Brulin. Ici c’est Agnès Cercel, maire de Tourville-la-rivière, qui a représenté ses collègues élus de terrain, et ils étaient nombreux dans la salle : Dieppe, Saint-Étienne-du-Rouvray ou encore le Houlme. 

Les jeunes n’étaient pas uniquement présents pour agiter les drapeaux ou sustenter les militants et curieux (ce qu’ils ont cependant fait avec brio). Sur scène, on a pu entendre Clémentine Le Duey, coordinatrice du MJCF, évoquer la non-prise en compte du service civique ou des années de bac pro ou d’études dans le calcul de la retraite. Mais aussi réaffirmer que la mobilisation des jeunes sera massive le 7 mars, le 8 mars et après notamment grâce aux adhésions par centaines au MJCF depuis le début de la mobilisation. 

Le 7… et le 8 mars

Vers 20 h l’invité le plus attendu, Fabien Roussel, a pris la parole. Son collègue Sébastien Jumel avait déjà annoncé la couleur avec un retour sur le combat des députés contre la réforme des retraites. Le secrétaire national a pu lui aussi continuer de détailler le plan d’action des communistes et de leurs élus. Reprendre aussi les grands sujets de sa journée de visite : pour le soutien aux services publics, pour la santé, contre la pénibilité au travail. 

Un discours comme un clin d’œil aux quatre édiles et porte-voix du PCF en Seine maritime : les collectivités locales pour Céline Brulin, le transport pour Hubert Wulfranc, l’énergie pour Sébastien Jumel et enfin l’urgence de paix pour Jean Paul Lecoq. 

Une partie du discours remarquée aussi sur l’importance de la mise en avant du féminisme à l’occasion de la bataille qui s’engage et de la nécessité de faire du 8 mars une grande journée de mobilisation. 

Comme d’habitude Fabien Roussel a su manier l’humour pour convaincre, on retiendra par exemple qu’il a testé : « créer un compte offshore aux îles Caïmans est plus facile qu’envoyer une e-lettre de la poste ! » 

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À la fin du meeting on ne sait plus très bien si on est à Rouen ou sur les marches du Festival de Cannes : « Fabien une photo ! », « Mr le député s’il vous plaît un selfie ! ». L’enthousiasme est général dans la salle et dans toutes les bouches on entend la même chose : « ça requinque ! Ça met en forme pour la grève du 7 mars ! ». 


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