Qui dit fêtes de fins d’années dit généralement repas de famille. Ces moments de retrouvailles sont aussi souvent synonymes de discussions qui tournent au vinaigre. Chaque année, c’est la même rengaine, les lycéens, les étudiants, les jeunes travailleurs, la nouvelle réforme libérale du gouvernement, tout y passe ! Si vous aussi vous redoutez cet instant crucial où la discussion prend un mauvais tournant, voici un édito fait pour vous !
Alors que répondre à votre tonton pro-Macron, à votre cousine fan de Sylvie Retailleau et votre frère trop content qu’Eric Ciotti ait été élu ?
« La réforme des retraites, c’est une très bonne chose pour le pays, on vit plus longtemps, pourquoi on ne travaillerait pas plus longtemps ? »
(phrase prononcée en général par une personne à la retraite depuis déjà quelques années)
Non, la réforme des retraites n’est pas une bonne chose et elle n’est d’ailleurs même pas nécessaire. D’une part, parce que la caisse de retraite n’est pas déficitaire. D’autre part, la question n’est pas d’augmenter le temps de travail, mais de trouver de nouveaux financements : l’évasion fiscale, rétablir l’ISF ou augmenter les salaires tout simplement.
En plus cette réforme est refusée par 78 % des Français·e·s !
« Les étudiants, c’est normal qu’ils bossent à côté pour payer leurs études avec tout ce temps qu’ils ont de libre ! 15 h de cours par semaine, quel scandale ! »
Et bien non, désolée, René, ce n’est pas normal, c’est même la première cause d’échec à l’université.
D’ailleurs, plus d’un étudiant sur deux travaille à côté de ses études et ça n’empêche pas les files des banques alimentaires de croître chaque semaine. C’est pour ça que le revenu étudiant permettrait à chacune et chacun de suivre ses études correctement !
Enfin, je suis d’accord avec toi, il faudrait qu’il y ait plus de cours, mais le manque de budgets, de place et de profs fait qu’on réduit les heures de cours d’année en année.
« Gérald Darmanin ? Oh je l’aime bien, c’est une bonne idée sa réforme pour les “métiers en tensions”
(Courage, quand on en est là, c’est qu’on s’approche du dessert et de la cerise sur le gâteau.)
Malheureusement cette énième réforme ne fait que précariser encore plus cette population déjà très fragile. La question n’est pas de mieux les exploiter pour mieux les expulser, mais bien de donner aux immigré·e·s la possibilité d’accéder à des droits. Dans l’objectif, d’obtenir un travail, un toit, des moyens pour vivre dignement et de pouvoir s’insérer pleinement dans la société.