L’Armada : populaire, rassembleuse, fraternelle

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L’Armada : populaire, rassembleuse, fraternelle

Vous avez peut-être vu que le record du monde de la plus grande chenille du monde a été battu à Rouen lundi 12 juin ? Derrière ce record, il y a l’un des événements les plus populaires de France : L’Armada. Le plus grand rassemblement de voiliers du monde se targue d’accueillir plus de 6 millions visiteurs venus du monde entier tous les quatre ans à Rouen. 

D’où vient l’Armada ? 

Pendant 10 jours, les normands enfilent leurs plus belles marinières pour accueillir les voiliers et quasiment 10 000 marins qui s’installent sur les bords de Seine de la ville aux cent clochers. 

L’idée date de 1989. Pour fêter le bicentenaire de la Révolution française, est décidé d’inviter les plus gros voiliers du monde à Rouen. L’évènement fut un tel succès qu’il a été reconduit. Tous les quatre ans, sur plusieurs kilomètres, les passants peuvent admirer des voiliers majestueux et même, pour les plus patients, les visiter. 

Cette année encore le navire-école mexicain Cuauhtémoc a été le chouchou des visiteurs, côté français la star, c’est un fameux trois mâts : le Belem. Le Bima Suci, indonésien, a su trouver son public pour sa première apparition.

Une fête populaire, entre concerts et bateaux

Pourtant, quand on discute, de nombreux jeunes disent n’avoir jamais vu aucun bateau de près à l’Armada. 

Parce que l’Armada ce n’est pas que les bateaux, ce sont aussi 10 jours de fêtes fraternelles, de bonne humeur, de rencontres… Encore une fois, cette édition a été marquée par les concerts de la région : de 50 000 à 100000 personnes dont une majorité de jeunes se retrouvaient chaque soir. Une programmation éclectique d’artistes (Petit biscuit, Médine, Amel Bent, Trust, Tryo, The avengers…) mais surtout gratuite qui permet aussi de découvrir sans se ruiner, de partager une sortie entre amis à moindre coût. 

L’armada, c’est aussi un certain nombre de valeurs. Ces valeurs ont été rappelées par Patrick Herr, président de l’association organisatrice lors d’un pot de l’amitié au stand du journal l’Humanité. 

D’abord, la gratuité de l’événement qui en fait sa popularité, condition sine-qua none pour lui de sa tenue. 

Ensuite le rassemblement. L’armada permet de réunir les familles, les jeunes, les vieux, les riches et les pauvres. Dans les allées, on confirme que l’événement rassemble largement. Pour autant, malgré la chaleur écrasante et le monde : l’ambiance est bonne, on discute, on sourit. 

Une fête fraternelle

L’internationalisme, des centaines de nationalités se croisent pendant l’Armada : avec les marins Thaïlandais, on discute avec les mains, le navire Shtandart ne bat pas pavillon, les équipiers et équipières mexicains ont encore embrassé français et françaises avant de partir… Ici, on met en pratique la fraternité des peuples. Cette fraternité, elle se matérialise dans une des règles d’or des marins : le devoir d’assistance. Pendant l’Armada une nouvelle tragédie s’est tenue en méditerranée emmenant hommes, femmes et enfants qui fuyaient la misère, l’Armada et son président ont tenu à dire leurs émotions et le soutien aux ONG portant assistance aux plus fragiles en mer. 

Les militants militent 

Fabien Gay, sénateur communiste et directeur de l’Humanité, après ce discours, a rappelé que ces valeurs étaient partagées par le journal dont il a la direction. 

C’est la raison pour laquelle le quotidien a de nouveau, avec l’aide des militants communistes, tenu un stand sur les quais pendant ces 10 jours. L’Humanité Dimanche s’est vu agrandi d’une édition spéciale distribuée à quelques dizaines de milliers d’exemplaires sur l’évènement. 

Sur le stand, c’est aussi l’occasion de faire de la politique, de discuter de l’eau, de la Seine, de la mer. À l’approche des vacances, les jeunes communistes du 76 organisent un débat sur l’accès aux vacances. Surtout, chacun est conscient que l’eau est le prochain défi de l’humanité. Une journée de débat avec notamment Philippe Rio, meilleur maire du monde, sera organisée sur ce thème par l’association des élus communistes et républicains. 

Des concerts, de la fraternité, des stands associatifs, il ne manquait qu’un bal pour sentir l’air d’une Fête de l’Humanité. Alors, le vendredi soir, les militants et militantes de la fête ont poussé la sono et enflammé la piste pour convaincre chacun et chacune de venir au Plessis Pâté en septembre à la Fête de l’Humanité puis à Rouen pour la Fête de l’Humanité Normandie au mois de novembre.

À l’année prochaine !  

Dimanche 18 juin, l’Armada s’est terminée par la traditionnelle “grande parade”, l’impressionnante levée du pont Flaubert laisse partir les voiliers pour retrouver la mer et une foule impressionnante les salue tout au long de la scène. À leur départ, après 10 jours de soleil sans discontinuer et une chaleur accablante, il s’est mis à pleuvoir, le ciel lui aussi était un peu triste de dire au revoir. Heureusement, les dates de la prochaine Armada sont déjà annoncées ! 


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