Le 9 octobre, l’impopularité de Macron s’est vue dans la rue

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Le 9 octobre, l’impopularité de Macron s’est vue dans la rue

A l’appel de syndicats professionnels et  de plusieurs organisations syndicales étudiantes et lycéennes et de jeunesse, plusieurs dizaines de milliers de manifestants étaient dans la rue le 9 octobre dernier. Derrière les nombreux mots d’ordre, le Président de la République était la cible principale.

Un appel large peu habituel

L’appel intersyndical du 31 août dernier tranchait radicalement avec ce qui est fait habituellement. Cet appel ne venait pas contester le contenu d’une réforme annoncée mais sonnait comme une critique en règle de la première année du quinquennat Macron. L’appel commence ainsi “un constat s’impose et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs”, une critique acerbe de l’ensemble de la politique gouvernementale qui ne sont pas sans faire écho à la chute de popularité du Président. La conclusion sans appel “l’heure est à la défense des fondements de notre modèle social et à la conquête de nouveaux droits” permettait de couvrir la quasi-totalité des secteurs en lutte.

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L’autre élément nouveau de cet appel ce sont les signataires. FO est signataire aux côtés de Solidaires et la CGT, rejoint par le syndicat étudiant UNEF et le syndicat lycéen UNL ainsi que des organisations de jeunesse progressistes. Un panel de signataires large qui marque l’échec du gouvernement à maintenir le dialogue ouvert avec “les partenaires sociaux”.

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Une mobilisation nationale

Le 9 octobre c’est plus de 200 manifestations qui se sont tenues partout en France. Une mobilisation nationale qui intervient alors que le Président de la République fait face à une suite de démissions dans son gouvernement et se trouve incapable d’en former rapidement un autre. Les différents secteurs mobilisés ont répondu présents, les cortèges étaient ainsi remplis de retraités en colère contre les baisses des pensions, des agents hospitaliers guère convaincus par la réforme annoncée, mais aussi des étudiants et lycéens toujours mobilisés contre Parcoursup.

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A ceux-là il faut ajouter divers entreprises et secteurs qui d’une façon ou d’une autre subissent les politiques de Macron. Ce dernier était largement la cible des manifestants, preuve que sa présidence jupitérienne l’a largement exposé. Cette agglomération des contestations à l’approche d’une réforme des retraites qui s’annonce particulièrement violente est un signe supplémentaire du désenchantement des français face à la méthode Macron.

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La brutalité des politiques menées la première année de son mandat, tant sur la forme que sur le fond semble avoir laissé une fracture irrémédiable. Si les cortèges n’étaient pas les plus massifs jamais vus, la diversité des manifestants présents et des mots d’ordres illustrent la multiplicité des foyers de contestation dans le pays.

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Une contestation élargie

La rentrée sociale de l’année dernière était marqué par la lutte contre les ordonnances. Les manifestations s’étaient alors avérées insuffisantes pour faire reculer le gouvernement fraîchement nommé et le Président nouvellement élu ne suscitait pas de rejet massif. Un an plus tard la situation est différente. Même les lycéens et étudiants étaient mobilisés avec des facs et des lycées bloqués.

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Cette première date de mobilisation est un succès par cette diversité d’acteurs, car si les mots d’ordres sont pour l’instant divers, les intérêts sont les mêmes et la réforme des retraites annoncée pourrait devenir le catalyseur d’une “convergence des luttes”.

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Loin de l’échec annoncé par certains médias, cette journée de mobilisation a été la démonstration d’une contestation de plus en plus vive et large des politiques menées par Macron. C’est aussi la démonstration que les luttes du premier semestre de l’année 2018 contre Parcoursup ou la réforme de la SNCF ont construit les conditions d’une opposition dans la rue au nouveau monde.


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