“Le Bal Pop’ de l’UEC, c’est un espace d’émancipation”

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“Le Bal Pop’ de l’UEC, c’est un espace d’émancipation”

Le bal organisé par l’Union des Étudiants Communiste mélange culture et politique dans une grande fête populaire rythmée par des concerts et des débats. 

De nombreux artistes sont à l’affiche. Allant du rap avec Locki Docki à la chanson française avec The Strangers et Les Mineurs en passant par le Rock et le RnB avec Bicycle et Chanel. Le DJ Yacine clouera le spectacle. 

Populaire et accessible 

C’est une fête qui sait rester politique, deux débats sont au programme le samedi. Le premier « En Palestine, de l’école à l’Université, une autre manière de résister ? » À laquelle participeront l’AFPS (Association France Palestine Solidarité) ainsi qu’un participant à la délégation en Palestine du MJCF. Le second « L’accès aux loisirs : se former et se construire autrement » avec la participation d’un intervenant de la Fête de l’Humanité.

Les ambitions sont claires : revendiquer l’accès à la culture pour tous dans une ambiance festive et fraternelle nécessaire après cette rude année. 

Nous nous sommes entretenus avec Léna Raud secrétaire nationale de l’UEC et organisatrice du Bal Pop’

« L’accès à la culture est quelque chose qui nous tient beaucoup à cœur, car en réalité la première chose qui saute dans le budget d’une famille ou même d’un étudiant, eh bien, c’est la culture, ce sont les sorties, ce sont les loisirs. Permettre à des jeunes d’assister à des concerts, à des débats gratuitement, c’est une philosophie qui semble essentielle au vu du contexte économique et social. Car la culture, on a tendance à l’oublier, c’est l’émancipation, c’est la socialisation aussi. 

Plus on s’émancipe, plus on développe un esprit critique sur ce qui nous entoure. Ce n’est pas pour rien que c’est l’enseignement et la culture qui sont les premiers touchés dans les dictatures. De la même manière, quand on veut enlever des droits aux femmes, on leur interdit les sorties, on leur interdit d’aller au théâtre, etc. Parce que l’art, c’est un autre regard sur le monde et pouvoir revendiquer un bal populaire gratuit, accessible à tous, c’est aussi revendiquer ce droit à l’accès à la culture et à l’émancipation.

Il y a un autre aspect pour le bal, c’est un peu la philosophie de la fête de la musique, c’est permettre à des artistes amateurs ou en voie de professionnalisation d’avoir accès à une scène en plein Paris, deux soirs de grande affluence, et de pouvoir se faire connaitre, ce qui est parfois très difficile pour de jeunes artistes et d’autant plus dans la musique qui est un milieu très concurrentiel et qui subit un monopole des grandes boîtes de production musicale. » 


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