L’édito de Camille Lainé

publié le dans
L’édito de Camille Lainé

Bordel Macron, tu commence à énerver les fainéants là !

Même si on devient habitué.e.s des sorties pleines de mépris de classe du Président de la République, ça commence quand même à nous saouler. L’idée n’est pas de tomber dans la polémique stérile qui est, peut être finalement, recherchée par l’intéressé mais nous n’allons pas nous laisser insulter comme ça pendant cinq ans.

Il faudra parfois qu’Emmanuel Macron arrive à se tenir un peu. Quand ce n’est pas des remarques racistes comme celles prononcées contre les comoriens, le VRP du Medef et des puissants fait le tour de la France pour insulter la majorité des gens de ce pays, ceux qui travaillent ou qui sont privés d’emploi, les habitants des quartiers, les syndicalistes, les jeunes…

C’est sur que quand on a passé sa vie dans les grandes écoles et qu’on est couvé par des privilégiés depuis le plus jeune âge on a tendance à oublier que “même sur le plus haut des trônes on reste toujours assis que sur son boule” comme le dirait un certain rappeur du 92 ou Montaigne,  avec un autre vocabulaire,  si vous préférez…

Et oui Monsieur le Président, c’est dans nos quartiers que vous stigmatisez qu’on grandit des Killian Mbappé, Zinédine Zidane, Paul Pogba ou d’autres que vous encensez en parlant de football pour asseoir votre image.

Oui ce sont parmi celles et ceux que vous décrivez comme “cyniques et fainéants” que se trouvent les syndicalistes qui se battent au jour le jour pour les droits de toutes et tous. Ils et elles ont, a une époque, construit la sécurité sociale avec laquelle vous vous soignez depuis que vous êtes né, et continuent de se battre pour les services publics qui garantissent des droits à tout le monde partout même quand vous les accablez de vos politiques d’austérité, à l’image de ces personnels de santé qui maintiennent debout de par leur combat des centres d’IVG par exemple.

Ce sont également, ça ce n’est pas une bonne nouvelle pour vous croyez nous, des fils et filles d’ouvriers et d’ouvrières que vous avez pourtant traité d’“illettrés” qui sont rentrés dans le Sénat la semaine dernière pour être le relai de nos luttes, à l’image de Fabien Gay qui ne vous laissera, j’espère, aucun répit.

Enfin, partout, il y a ces gens, ces jeunes dont vous avez dit pour certains qu’ils “ne sont rien” et ces gens là, nous, ne vous laisserons aucun répit et s’attacheront dès mardi prochain à descendre dans la rue pour “foutre le bordel”.

 


Édition hebdomadaire

Mêmes rubriques