L’édito du mercredi par Antoine Guerreiro

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L’édito du mercredi par Antoine Guerreiro

France-Palestine : l’urgence d’une solidarité étudiante

Le 29 novembre dernier avait lieu la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Une journée qui, comme notre journal l’Avant-Garde s’en faisait l’écho, intervenait dans un contexte particulièrement sombre pour ce peuple et son combat.

L’arrivée aux affaires de Donald Trump semble en effet avoir exonéré Benjamin Netanyahu de toute limite géopolitique et juridique, pour l’instant en tout cas. Dans une certaine mesure l’élection de Macron en France a permis, elle aussi, de laisser toute sa place à la politique colonialiste organisée par l’extrême-droite israélienne en Palestine.

Les Palestinien.ne.s paient le prix de ce reflux du rapport de force international, y compris dans leur vie quotidienne. Les étudiant.e.s ne sont bien sûr pas épargnés, dans un pays qui, rappelons-le, est composé d’une population très jeune et diplômée. Les universités étant identifiées comme des foyers de contestation, aucun répit n’est laissé aux étudiant.e.s.

L’arbitraire israélien touche tous les domaines de la vie académique : ce sont des examens qu’on ne pourra passer, car bloqué.e au checkpoint, un cours qu’on ne pourra suivre car placé.e en « détention administrative » en raison d’activités associatives dans son université.

On se souvient de l’arrestation de Lina Khattab en 2015, comme de celle de Kifah Quzmar en 2016. Tou.te.s deux étudiaient à l’université de Birzeit, située à Ramallah. Souvent vue comme le principal foyer de la résistance étudiante contre l’occupant,  Birzeit a déjà connu, comme d’autres établissements des territoires palestiniens, plusieurs vagues de répression.

En frappant les étudiant.e.s, c’est en réalité le peuple tout entier que les colonisateurs veulent mettre à terre. Il s’agit d’empêcher la formation des futur.e.s travailleur.se.s qualifié.e.s mais aussi de nouvelles générations de dirigeant.e.s politiques. Mais quels que soient ses nouveaux appuis dans les bureaux de Washington ou de Paris, la politique extrémiste de Netanyahu voit partout contre elle s’organiser la solidarité populaire.

Rappelons d’ailleurs qu’au terme d’une large campagne internationale à laquelle l’UEC a pris part, Lina Khattab a finalement été libérée, six mois plus tard… tout comme Kifah Quzmar d’ailleurs.

Parions que Salah Hamouri, avocat franco-palestinien détenu arbitrairement depuis le 23 août dernier sera bientôt libre, lui aussi. L’oppression israélienne ne fait que renforcer la détermination des progressistes du monde entier à imposer la paix et l’autodétermination des peuples.

Sur leurs campus, les étudiant.e.s communistes continueront à se mobiliser au quotidien pour faire valoir ces exigences.


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