Les voix se lèvent pour la paix, Fabien Roussel en tête 

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Les voix se lèvent pour la paix, Fabien Roussel en tête 

Après l’accord de sécurité conclu le 16 février dernier à Paris et les déclarations préalables à la Conférence de sécurité de Munich, des voix se lèvent pour la paix.

Souveraineté et démocratie en question

Après deux ans de conflit et avec un risque toujours plus grand d’escalade, des voix de paix se font entendre. Les élections européennes qui approchent ont au moins le mérite de délier les voix. D’un côté, ceux qui en appellent à entrer dans une économie de guerre et de l’autre, ceux qui font valoir la nécessité de pourparlers.

Il est, de ce point de vue, dommageable que ces questions, qui engagent toute la nation, ne soient pas discutées démocratiquement. C’est en tout cas ce que font remarquer des responsables politiques, appartenant à un large spectre politique. Hubert Védrine et Jean-Pierre Chevènement ont par exemple publié une déclaration conjointe sur le sujet, en appelant à « engager dès aujourd’hui le débat politique sur le fond, et d’en saisir le Parlement… ».

Le PCF, par la voix de Fabien Roussel, monte d’un ton sur le sujet. Dans un texte publié ce soir, il en appelle à « tout tenter pour enrayer la spirale de la guerre » et à mettre sur pied « des coalitions diplomatiques pour la paix plutôt que des coalitions pour la guerre ». 

À ce titre, le PCF demeure le parti le plus offensif sur le sujet.

Une originalité française à préserver et à renforcer

La France occupe une position à part, du fait de sa dissuasion nucléaire et de sa place au Conseil de sécurité de L’ONU. Si d’aucuns seraient prêts à partager cette « originalité », il est certain qu’elle peut toujours jouer un rôle dans la construction d’une sécurité collective mondiale ; si tant est qu’elle se garantisse indépendance et souveraineté, et ne répète pas les errements et les erreurs commis au Moyen-Orient notamment.

C’est en ce sens que Fabien Roussel en appelle à « construire l’après-OTAN » et à sortir de la « soumission à la protection des États-Unis » engagée depuis la Libération.

Parallèlement, s’il faut garantir une porte de sortie viable pour le peuple ukrainien, celle-ci ne saurait aller dans le sens de celles et ceux qui en appellent « avec beaucoup d’hypocrisie, à son intégration dans l’OTAN et dans l’UE » rappelle Fabien Roussel.

Face aux « faucons européens [qui] appellent déjà à la confrontation directe avec la Russie, invitant les peuples d’Europe à faire la guerre au peuple russe », les voix pour la paix grandissent, et martèlent d’ores et déjà la nécessité d’un débat public de fond sur un tel sujet, qui engage toute la nation.


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