Des centaines de milliers de personnes ont défilé contre la loi travail XXL. Malgré un contexte peu favorable, la CGT remporte son pari et met la pression sur le gouvernement Philippe.
Les jeunes dans la mobilisation au côté des salariés
Au cœur de la manifestation parisienne contre les ordonnances révélées le 31 août dernier, loin de l’échec annoncé, on trouve plusieurs centaines de jeunes qui ont répondu à l’appel des syndicats professionnels, étudiants et des organisations de jeunes.
Pour certains encore en étude et n’exerçant pas régulièrement une activité salariée, ils sont toutefois bien conscients qu’ils seront rapidement amenés à se salarier et subiront de plein fouet les mesures de cette loi. Pour d’autres, étudiants, ils sont déjà dans le salariat en parallèle des études et s’inquiètent de voir leurs maigres droits encore attaqués.
Dénonçant la précarité à laquelle leur génération est condamnée par les réformes successives du droit du travail, de nombreux jeunes citaient également les autres mesures gouvernementales. La sélection à l’université, la baisse des APL ou encore la suppression des emplois aidés représentent à leurs yeux autant de raisons de se mobiliser.
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Une mobilisation réussie partout en France
1000 à Blois, 3000 à Quimper, près de 4000 à Orléan, 10 000 à Rennes, 60 000 à Marseille et près de 30 000 à Lille, c’est plus de 400 000 salariés mobilisés, partout en France qui ont défilés contre les ordonnances de Macron.
Avec le seuls chiffres de la mi-journée le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez affichait déjà sa satisfaction dans un entretien à l’Humanité :
“Le travail va continuer pour expliquer le contenu de ces ordonnances. Mais cette première journée fait déjà la démonstration du niveau de mécontentement, confirmé par les sondages, puisque 57% de l’opinion soutient cette mobilisation contre la réforme du droit du travail. C’est une première qui s’annonce réussie.”
De son côté Pierre Laurent, secrétaire national du Parti Communiste Français déclarait au micro de LCI :
“Il y a un réveil social très fort et Emmanuel Macron va devoir en tenir compte”
Sur la même chaîne, Camille Lainé, secrétaire générale du Mouvement des Jeunes Communistes de France (MJCF) tenait le plateau commentant l’affluence aux manifestations :
“Aujourd’hui il a été prouvé qu’il existe une capacité de mobilisation dans le pays, l’opposition existe et doit être entendue. Macron a certe été élu mais avant tout pour faire battre Le Pen pas pour casser le code du travail et encore moins par ordonnance.”
Le MJCF a réagi dans un communiqué notant que :
“La première leçon à retenir pour le Président de la République et son gouvernement est que, XXL ou pas, avec ordonnances ou 49.3, la loi travail c’est toujours non.”
