Palestine, le cynisme postélectoral de Nétanyahou face au drame humain de Gaza

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Palestine, le cynisme postélectoral de Nétanyahou face au drame humain de Gaza

Le regain de tension à Gaza et les agressions militaires israéliennes qui ont suivi sont autant à mettre au crédit d’un jeu postélectoral de Nétanyahou qu’à la crise humanitaire provoquée à Gaza par le blocus israélien.

Nétanyahou renforcé dans ses politiques criminelles par les élections

En Israël Netanyahu est sorti vainqueur des dernières élections avec 26% des suffrages, il obtient donc 25 sièges sur 120, tout comme Benny Gantz qui le talonne de près avec 25% des voix. Ce candidat qui se veut un peu moins à droite que Netanyahu est l’ancien responsable de l’armée Tsahal. Malgré cet écart faible c’est Netanyahu qui prendra encore une fois la tête du pays. Peu d’espoir de moyens de faire entendre une voix anticoloniale au parlement du côté de l’opposition, les partis arabes reculent même s’ils maintiennent 10 sièges.

Le Likoud fort de son plus gros score électoral devrait poursuivre dans sa lignée : une colonisation toujours plus rapide et violente et une apartheid toujours plus marqué. Dans cet entreprise son interlocuteurs principal devrait être Donald Trump. Le mois dernier celui ci avait donnée un premier gage à son nouvel ami à travers un tweet reconnaissant le golan (territoire Syrien) comme israélien. En remerciements le premier ministre à prévu d’y construire une colonie qu’il baptisera “Trump”.

Pas connu pour sa modestie, ni pour son engagement pour l’autodétermination des peuples, le chef d’état américain prévoit un plan depuis un an dont on devrait connaître les contours en juin, ce “deal of the century” (coup du siècle) devrait à son sens être celui de la paix. De ce plan voulu secret on sait peu de choses, si ce n’est qu’il ne retiendra pas la solution à deux états et qu’il devrait être “contraignant” pour les deux parties. Les chefs d’états palestiniens ont déjà refusé l’accord en réponse à la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël. Il y a aussi peu de chance que Netanyahu poussé par ces élections accepte d’être contraint.

À Gaza la misère pour horizon

Dans ce contexte de victoires pour la droite extrême israélienne, et alors que le pays allait continuer la fête à travers l’accueil de l’eurovision, une attaque d’ampleur à eu lieu à Gaza le premier week-end de mai. Un cessez le feu à été signé dans la nuit du dimanche au lundi par l’intermédiaire de l’Egypte, après un trois jours meurtriers. On déplore quatres morts côté israélien et vingt et un côté paslestinien dont deux femmes enceintes. “Une guerre” qui n’en ai pas une, visant uniquement des civils et sans aucune équivalence entre les deux pays.

Alors que Gaza est frappé par un blocus, un chômage massif, un accès à l’eau et à l’électricité quasi-impossible dont une souffre une population caractérisé par sa jeunesse. Une levée du blocus à Gaza, à travers une forte mobilisation internationale est le seul levier pour une population qui n’a pas le droit à la parole, qui pourrait aboutir à des négociations qui serait une amorce à la paix.


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