“Vous qui restez soyez dignes de nous”

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“Vous qui restez soyez dignes de nous”

On n’en aura que peu entendu parler, ce week end se déroulait à Châteaubriant la cérémonie d’hommage au résistants fusillés par les nazis le 22 octobre 1941. C’est pour le 76 ème anniversaire que dans la sablière on se réuni pour se souvenir des 27 prisonniers qui ont été assassinés en ce lieu.

Leur tort : être des militants de la paix et de la liberté. Être de ceux qui ont toujours résisté contre un système qui produit la guerre, les injustices et les inégalités. Être ceux qui, quand le pire est arrivé, se sont dressés contre le fascisme. Ils l’ont payé de leur vie.

Dans la carrière de Châteaubriant, comme chaque année, il y avait dans la foule, au delà du souvenir, une brûlante actualité. L’actualité intacte du combat de ceux qui sont tombés là et que d’autres mènent aujourd’hui. Le combat des Guy Môquet, Charles Michels, Jean-Pierre Timbaud et leurs camarades.

Dans la foule comme chaque année, des syndicalistes, des communistes, répondant chaque jours au célèbre appel “vous qui restez soyez dignes de nous”. Des centaines de militants qui honorent la mémoire de leurs morts en poursuivant la résistance au système qui a permi le fascisme.

Alors que retentit le chant des partisans, chacun a en tête les grands dangers que comporte la casse des acquis du Conseil National de la Résistance. Chacun est spectateur malheureux de la montée des nationalismes et du repli identitaire, en Europe et dans le monde, qui ne profitent qu’aux puissants.

Aujourd’hui ces militants sont des “fainéants” qui “foutent le bordel” lorsqu’ils défilent et se mettent en grève. Dans d’autres pays, se sont des “terroristes” lorsqu’ils défendent les leurs, leur terre, leurs droits démocratiques…

Ils ne sont pas des héros, ils ne veulent pas en être. Ils sont l’avenir et ils ne désarmeront jamais.


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