Après un report de deux mois dû la crise sanitaire, la 107 édition du Tour de France, débutera sa course au départ de Nice le 29 août prochain pour la finir sur les Champs Elysées, à Paris, le 20 septembre, avec tout un ensemble de mesures sanitaires (port du masque obligatoire pour les spectateurs, pas de demande d’autographes).
Composée cette année de 21 étapes et de 3470 km, la course passera par 6 régions et 32 départements avec 12 sites inédits, alternant entre le plat, la montagne et l’accidenté. Une seule étape contre la montre en individuel est au programme.
Petite Histoire du Tour de France
Le Tour de France est organisé pour la première fois en 1903 par deux journaux, l’Auto et Le Vélo. Dans l’idée de booster les ventes. Géo Lefèvre, journaliste au Vélo imagine un grand tour de France, par étapes “la plus grande épreuve cycliste de tous les temps”. Au début, les départs et les arrivées se faisaient uniquement en France. Progressivement avec le gain en popularité de la manifestation sportive, d’autres pays d’Europe prennent part au circuit et les participants à la compétition proviennent de l’ensemble du globe. Au cours de son histoire, des étapes et des difficultés sont ajoutées à la course pour le spectacle. Dès 1905 sont introduites des épreuves de montagne avec les fameux cols à passer.
Un rendez-vous populaire
Le Tour de France, c’est le rendez sportif annuel le plus connu au monde. Chaque été, ce sont des millions de personnes qui suivent la compétition, et qui sont aux abords des routes à attendre des heures sous le parasol et avec le pique-nique, le passage éclair de la caravane et des cyclistes. À l’inverse de bon nombre d’évènements sportifs de grande ampleur, celui-ci est gratuit et pas loin du domicile. Le Tour de France, c’est aussi le tour de la France populaire, avec un public aux abords des routes composé majoritairement d’ouvriers et d’employés. Cette course c’est aussi le tour de France des régions, des villages et des paysages.
La course n’a pas eu lieu lors des deux Guerres Mondiales. C’est en 1947 que le Tour revient après plus de sept ans d’absence. Le journal l’Équipe organise l’édition de cette année là, et invite l’ensemble des organes de presse ayant participé à la Libération à y prendre part. C’est le cas notamment de Vie Ouvrière, le journal de la CGT, qui a dès lors eu une place chaque année dans la Caravane du Tour.
Les évolutions de la presse et l’instauration des congés payés ont participé au gain de popularité du Tour. Dès 1929, la radio émet les premières transmissions, permettant de suivre au jour le jour les étapes et dès 1960, les reportages à la télévision permettent de suivre les cyclistes et la course en image .
Une manifestation sportive marquée par les sponsors
Au lieu d’encourager les coureurs d’une équipe nationale ou régionale comme celà pouvait être le cas auparavant, les supporters suivent les résultats de la Team Samsic, Total Direct Energie ou Cofidis. Les équipes existent et ne tiennent seulement du fait de la captation ou la fidélisation de leur sponsors principal qui va trouver un avantage financier derrière cela et un moyen de faire du profit. De plus avec ces équipes de marques, l’effervescence n’est plus la même, pour Raphaël Géminiani cycliste, “Les coureurs des équipes nationales et régionales qui se battaient pour un maillot, cela avait du sens, on se battait à mort pour nos couleurs et le public le savait, il approuvait nous encourageait”.