En Bretagne, la justice enjoint l’État d’agir plus durement contre les algues vertes

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En Bretagne, la justice enjoint l’État d’agir plus durement contre les algues vertes

Le tribunal administratif de Rennes a condamné cette semaine la préfecture de Bretagne à agir davantage contre les algues vertes sur le littoral. En prononçant une injonction sous quatre mois, la justice impose pour la première fois un délai d’action contraint à l’État sur ce sujet.

Les requérants se sont réjouis de cette décision. Le jugement indique que l’État devra agir notamment « par l’adoption de mesures d’application immédiate, contrôlées dans leur exécution, de limitation de la fertilisation azotée et de gestion adaptée des terres agricoles ». 

Une réponse au problème d’intoxication des plages par l’azote

Pour les représentants de l’association Eaux et rivières, la décision rendue mardi 18 juillet va dans le bon sens : « Elle est un motif supplémentaire pour que l’État agisse enfin à la hauteur des enjeux environnementaux, sanitaires et financiers, que pose la prolifération des algues vertes en Bretagne ». 

Cette prolifération, due aux produits azotés d’origine agricole charriés par les cours d’eau, présente des risques lorsque les algues se décomposent en rejetant des gaz mortels à forte dose.

La condamnation de l’État survient alors que les seuils d’alerte liés aux algues sont dépassés dans la baie de Saint-Brieuc. Les acteurs environnementaux sont optimistes sur le chemin qui sera pris après la décision du tribunal administratif. La baisse constante des effectifs publics chargés du contrôle des marées vertes les inquiète toutefois, l’État ayant longtemps compté sur le volontariat dans la lutte contre ce phénomène.


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