Réforme des retraites : le gouvernement Borne aveugle aux revendications populaires

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Réforme des retraites : le gouvernement Borne aveugle aux revendications populaires

L’intersyndicale rencontrait la Première ministre mercredi 5 avril. À l’issue d’une réunion de moins d’une heure, le gouvernement s’obstine à nier les revendications majoritaires exprimées dans le pays. À la rue, donc, de poursuivre et de le faire plier.

Mouvement historique sur fond de crise démocratique

Le lendemain de la réunion avec Borne, l’appel de l’intersyndicale a mis 2 millions de personnes dans la rue. La lutte continue de mobiliser massivement les Français.e.s. Plus largement, la population est toujours très majoritairement hostile à la réforme des retraites (69 %), et favorable aux mouvements de grève et de manifestations. Ces chiffres n’ont cessé de grimper depuis janvier, démontrant tant la force du mouvement que l’isolement du gouvernement.

En poursuivant son offensive contre la classe laborieuse, les macronistes se font les artisans d’une grave crise démocratique dont ne peut ressortir que le pire. 

Par son refus d’entendre la majorité populaire, ils ouvrent la porte à une intensification des violences et exposent directement la population à celles-ci. Pire : dans leur entêtement à la saveur « après nous le déluge », ils préfèrent sacrifier la République au Rassemblement national que de reculer. Leur impopularité est devenue telle que les derniers sondages annoncent Le Pen victorieuse si la présidentielle avait lieu aujourd’hui. Cette perspective effrayante doit nous inviter à intensifier encore la mobilisation et à forcer la victoire.

Des initiatives partout en France

Partout en France, les initiatives fleurissent pour ne laisser aucun répit à la bourgeoisie. Piquets de grève, blocages de ronds-points, occupations d’universités… Ces actions permettent un maintien du rythme de mobilisation, qu’il est nécessaire d’accentuer en entrant en grève reconductible. 

L’exemple de la grève des éboueurs à Paris est sur ce point éloquent : quelle meilleure image que les poubelles qui s’entassent pour rappeler, si besoin en était, du rôle essentiel des travailleurs dans la société ?

La répression qui s’abat est elle aussi éloquente : réquisition de personnels, casse des cortèges de manifestant.e.s, déblocages par les CRS, etc. Le gouvernement apporte une réponse policière et répressive à la question sociale et démocratique. Cela doit nous encourager et non nous effrayer : si la bourgeoisie est à ce point violente, c’est que le mouvement contre la réforme des retraites tape dans le juste.

Multiplier les moyens d’action : le RIP

En complément des luttes menées par les syndicats, les parlementaires de l’opposition ont entamé une démarche de Référendum d’initiative partagée. Il est clair que le gouvernement ne sera pas tenu, par une telle action, d’approuver une réforme limitant l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Pour autant, il sera obligé de prendre en compte ce RIP s’il aboutit.

Le passage en force avec le 49.3, ou la posture inflexible adoptée devant l’intersyndicale permettent aux Français.e.s de prendre conscience de l’importance de la mobilisation en cours. De prendre conscience de leurs intérêts de classe et de la manière de les défendre.

Nous avons donc tout intérêt à appuyer ce RIP pour atteindre les 4,8 millions de signatures citoyennes nécessaires. Au vu de l’impopularité de la réforme des retraites et du gouvernement qui la porte, une telle tâche est à notre portée.


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