1er mai : une manifestation pour l’emploi et contre la précarité

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1er mai : une manifestation pour l’emploi et contre la précarité

Les syndicats de salariés appellent à manifester le 1er mai pour le droit à l’emploi, l’augmentation des salaires et le retrait de la réforme de l’assurance chômage, ils soutiennent les jeunes pour revendiquer un plan d’urgence contre la précarité

Retrait de la réforme de l’assurance chômage

La réforme de l’assurance chômage fait l’unanimité contre elle. Tous les syndicats refusent cette réforme. Et pour cause : elle réduirait dès le 1er juillet les indemnités de plus d’1 million de travailleurs privés d’emploi (1,15 millions selon l’Unédic). En changeant le mode de calcul des allocations chômage, la réforme pénalise les plus précaires et les plus jeunes : les indemnités chuteraient de 17% en moyenne et jusqu’à 40% pour les bénéficiaires les plus impactés.

Désormais, sur une même période, au lieu de prendre en compte dans le calcul uniquement les jours travaillés, c’est l’ensemble des jours qui seront pris en compte, y compris les jours non travaillés. De plus, les droits à l’indemnisation sont décalés de plusieurs mois, en raison du passage du seuil d’accès à l’allocation chômage de 4 à 6 mois de travail. Les salariés concernés par l’arrêt maladie, l’activité partielle, le congé maternité, et l’emploi temporaire ou fragmenté, saisonnier ou intermittent, sont par conséquent les plus impactés.

Plusieurs syndicats dont la CGT ont déposé un recours juridique pour faire annuler la mise en œuvre de la réforme. La mobilisation des salariés et des citoyens est maintenant déterminante pour faire reculer le gouvernement.

Lutter contre les suppressions d’emplois et contre la précarité

La manifestation du 1er mai permet également de refuser les très nombreuses suppressions d’emplois faites par des entreprises qui licencient mais font des profits sous perfusion d’argent public. Comme le dit le communiqué intersyndical :

“Beaucoup d’entreprises ont pourtant bénéficié d’aides publiques importantes sans aucune contrepartie”

Les syndicats revendiquent la conditionnalité des aides publiques versées aux entreprises au maintien des emplois et à des normes sociales et environnementales. Dans les services publics, malgré le manque de personnel, les suppressions de postes continuent. C’est pourquoi des recrutements massifs nécessaires aux missions et aux besoins sont demandés.

La question des salaires refait surface, en pleine crise sociale sur fond de records de capitalisation boursière. À ce titre, le Parti Communiste propose une hausse générale des salaires avec un SMIC à 1500 euros net immédiatement, en s’attaquant à la finance et à la logique capitaliste.

Les organisations de jeunesse sont également mobilisées pour refuser d’être la “génération sacrifiée”. Elles demandent un plan de rattrapage dans l’éducation permis par des recrutements, la fin de la sélection à l’entrée de l’université, la création d’un revenu étudiant, un plan de recrutement dans les services publics pour “former les agents de demain”, ou encore la fin des contrats précaires, la semaine de 32 heures payées 35h, et la fin des rémunérations inférieures au SMIC.

Le 1er mai sera enfin une journée de mobilisation des travailleurs dans le monde entier, afin de faire entendre leurs voix et défendre leurs revendications de justice sociale.


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