2017: 10 mesures d’urgence pour les étudiants

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2017: 10 mesures d’urgence pour les étudiants

Sous l’impulsion de l’Union des Étudiants Communistes (UEC), branche étudiante du MJCF, un ensemble de responsables de diverses organisations étudiantes qu’elles soient politiques, syndicales, associatives, sportives, culturelles,  viennent de sortir une tribune pour replacer les questions du milieu estudiantin au cœur de l’élection présidentielle.
Nous la retranscrivons ci dessous:

Alors que l’année 2017 s’annonce inquiétante pour le monde du travail et les étudiant.e.s de notre pays, nous voulons prendre la parole. Divers.es par nos opinions comme par nos engagements, qu’ils soient politiques, associatifs, syndicaux, sportifs ou culturels, nous sommes avant tout d’accord sur ce qui nous rassemble. Agissant au quotidien pour l’égalité et la réussite sur nos campus, nous aspirons à voir ces valeurs relayées lors des échéances électorales.
Et pourtant, le débat présidentiel auquel nous assistons n’est pas à la hauteur. C’est pourquoi nous mettons en débat sans plus attendre 10 mesures d’urgence pour les 2,5 millions d’étudiant.e.s de France. Nous appelons l’ensemble des candidat.e.s républicain.e.s à répondre à ces urgences. Mais surtout, nous appelons les étudiant.e.s à s’emparer de ces propositions, à manifester leurs exigences et à les porter sans relâche, jusqu’à la fin des élections présidentielle et législatives et au-delà. Nous savons que ces combats sont justes, nous voulons maintenant qu’ils soient majoritaires.
1. Investir 5 milliards d’euros en plus dans nos établissements pour en finir avec la pénurie budgétaire, assurer l’avenir du pays et permettre la réussite des jeunes toujours plus nombreux.se.s dans le supérieur.
2. Garantir le droit pour tout.e bachelier.e d’accéder à la filière de son choix, en combattant les mesures des élection et de tirage au sort et en refinançant les services d’orientation.
3. Construire 100 000 logements CROUS en 5 ans pour répondre aux besoins des étudiant.e.s qui en sont aujourd’hui exclu.e.s et permettre la réduction des loyers dans le privé.
4. Créer un revenu versé à tou.te.s les étudiant.e.s pour revaloriser nos études, combattre la précarité et garantir une vraie protection sociale pendant la formation.
5. Reconnaître l’ensemble de nos diplômes dans le monde du travail en les inscrivant dans les conventions collectives, afin d’assurer de vrais droits salariaux à l’entrée dans l’emploi.
6. Renforcer les droits des étudiant.e.s stagiaires, en instaurant l’obligation pour les établissements de trouver un stage à l’étudiant.e lorsqu’il est obligatoire pour valider le cursus, et en augmentant les contrôles pédagogiques et juridiques pour éviter les abus.
7. Rembourser vraiment nos soins médicaux, en instaurant le remboursement à 100% par la Sécurité sociale en tiers-payant.
8. Lutter contre le sexisme sur les campus en adoptant partout en France des chartes féministes permettant d’en finir avec les événements étudiants sexistes et LGBT-phobes, et en créant dans les établissements des cellules de veille contre les violences sexistes.
9. En finir avec la traque des étudiant.e.s sans-papiers, en garantissant pour toute carte étudiante, la délivrance d’un titre de séjour.
10. Démocratiser la vie universitaire et favoriser la gestion étudiante, en accordant aux étudiant.e.s et personnels la majorité des sièges des conseils d’administration des établissements et des résidences étudiantes.
Premiers signataires :
Antoine Guerreiro, secrétaire national de l’Union des Etudiants Communistes (UEC) ; Lilâ Le Bas, présidente de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF); Minh DucNguyen, président de l’Union des Etudiants Vietnamiens de France (UEVF); Axel Loscertales, Vice-président étudiant de l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès; Abdoul Latif Yayé Harouna, étudiant à Lyon, président de l’UESNF (Union des étudiants et stagiaires Nigériens en France); Jonas Costagliola, Vice-président étudiant de l’Université Grenoble Alpes; Tarek Natsheh, président de l’Union Générale des Etudiants Palestiniens (GUPS); Corentin Maltret, étudiant à Amiens, coresponsable du BDE Sciences de l’éducation; Sultan Kurt, coresponsable de l’Union des Etudiants Kurdes de France (UEKF); Luca P., Vice-président étudiant de l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse; Mathieu Gregori, étudiant à Poitiers, responsable de Tsig-in, projet étudiant d’insertion des Rroms; Julien Fraincart, président de la Fédération des étudiants en Résidences Universitaires de Reims (FERURCA)…


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