3 conclusions sur l’allocution télévisée de Macron

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3 conclusions sur l’allocution télévisée de Macron

Emmanuel Macron s’est adressé aux citoyens mardi 9 novembre à la télévision. Le Président des riches poursuit une politique sanitaire peu convaincante et recule sur des choix marquants du quinquennat.

Une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 sera proposée aux personnes âgées de plus de 65 ans. Le chef de l’État les incite à la vaccination par la contrainte du passe sanitaire

Même si le passe a provoqué l’accélération de la vaccination en France, il a fracturé le pays et suscité de nombreux doutes. Les personnes vulnérables semblent bénéficier de la couverture vaccinale (87,5 %) : 3 personnes vaccinées sur 1 million entrent en réanimation, dans un contexte de recrudescence des contaminations.

La casse de l’hôpital public continue, les profits de Pfizer sont protégés

Le maintien du passe sanitaire pour les activités du quotidien avec un haut taux de vaccination est un choix pour le moins clivant. Malgré l’opposition parlementaire, le gouvernement se garde le monopole des décisions en matière de stratégie anti-épidémique. Un moratoire sur les fermetures de lits et de services dans les hôpitaux publics ou la levée des brevets sur les vaccins afin de lutter contre la pandémie au niveau mondial, sont des mesures que le Président de la République refuse d’envisager.

Le député communiste Fabien Roussel avait dénoncé la veille les bénéfices colossaux de Pfizer et des multinationales de l’industrie pharmaceutique. Refuser encore de lever les brevets pour éradiquer le Covid-19 pourrait les exposer à la justice internationale, selon le candidat à la présidentielle.

Le Président des riches est toujours antisocial

Macron a par ailleurs annoncé son échec à imposer une réforme des retraites impopulaire face à la grève massive des salariés lors de l’hiver 2020. En assumant l’objectif de nous faire « travailler plus longtemps », il suspend jusqu’à un prochain mandat le report de l’âge légal de départ à la retraite. Sans gêne, il revendique que les salariés soient incités à travailler au-delà de l’âge légal, avec tous les risques sanitaires et sociaux que cela implique.

Antisocial, le locataire de l’Élysée assume le durcissement des conditions d’accès aux allocations chômage et leur diminution. Il prétend encourager les privés d’emploi à chercher un emploi, alors qu’ils sont 13 fois plus nombreux que le nombre de postes vacants selon la DARES. Plutôt que d’éradiquer le chômage, le marcheur piétine les chômeurs.

Celui qui a fermé Fessenheim promet de nouveaux réacteurs nucléaires

Dernière annonce à retenir : la promesse de construire de nouveaux réacteurs nucléaires en France. Condamnée il y a quelques semaines pour inaction climatique par la justice, la France doit décarboner son économie et réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre avant 2030. L’électrification de la consommation énergétique du pays et une production électrique décarbonée semblent nécessaires pour atteindre cet objectif.

Macron est pourtant responsable de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en juin 2020, malgré l’opposition des salariés soutenus par la CGT. La fermeture a entraîné des destructions d’emplois, mais aussi un surcroît d’émissions évaluées entre 6 et 10 millions de tonnes de CO2 par an. Cette augmentation s’est matérialisée par le redémarrage de quatre centrales à charbon et l’achat d’électricité produite au gaz et au charbon en Allemagne, pour compenser la perte de Fessenheim.

La loi fixe actuellement une limite à la capacité nucléaire totale de la France et prévoit la fermeture de nouveaux réacteurs. Il paraît urgent de changer de paradigme pour une production énergétique décarbonée, pilotable, au service des besoins du pays.


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