Autisme et syndrome d’asperger, quelles réponses politiques ?

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Autisme et syndrome d’asperger, quelles réponses politiques ?

Présentation de l’autisme et du syndrome d’asperger

Les troubles du spectre autistique (TSA) comprennent l’ensemble des troubles neurologiques à caractère autistique. L’autisme peut se définir sur trois critères principaux :

Des troubles des interactions sociales : cela est représenté par une perpétuelle sensation de mal être au sein de la société, la personne sujette à l’autisme devra en permanence prendre sur elle pour réaliser des actions de la vie quotidienne.  Concrètement, des choses comme prendre la parole lors d’une AG est une réelle difficulté.

Des troubles de la communication : cela concerne les formes d’autisme les plus lourdes dans lesquelles la communication verbale et notamment l’apprentissage de la parole est quasiment impossible. Les cas varient d’une absence totale de parole à la possibilité de prononcer quelques sons, quelques mots, quelques phrases.

Un comportement ritualisé marqué de goûts alimentaires strictes, d’habitudes comportementales rythmées et régulières dont le bouleversement peut provoquer de fortes angoisses ainsi que parfois de «stéréotypies», ensemble de gestes et de mouvements corporels, tocs, agitation des bras et des mains (flapping)

Une partie des TSA sont associées à un retard mental et quasiment tous les cas sont sujets à des angoisses.

Pour le cas du syndrome d’Asperger, le retard mental est absent et on observe au contraire un quotient intellectuel plus élevé que la moyenne. En moyenne, trois autistes asperger sur quatre sont des garçons. Le QI plus élevé entraîne le développement chez la personne asperger d’une richesse intellectuelle conséquente.

Les conditions de vie des personnes autistes

Tout d’abord, il est important de noter l’exclusion que vivent ces personnes. La bureaucratie d’État en charge des questions de handicap est viciée sur plusieurs domaines.

Le manque de moyens alloués aux MDPH (maisons départementales des personnes handicapées) et aux autres organismes de soins (SESSAD (services d’éducation spéciale et de soins à domicile) ; hôpitaux …)  du fait des politiques d’austérité entraîne une réelle lenteur de la prise en charge et de diagnostic. Cela entraîne donc un manque de soins conséquents contribuant à créer une grande situation d’exclusion chez ces personnes.

Le fait qu’au-delà d’un certain «degré» de situation de handicap (degré défini par la MDPH), l’exercice d’une activité professionnelle est autorisée uniquement en ESAT (établissement et service d’aide par le travail ; rémunéré entre 600 € et 900 € par mois), voir totalement interdit. L’adulte handicapé est donc cantonné à l’AAH (allocation adulte handicapé), autour de 900 €. Cela crée donc une situation de grande précarité en plus de l’exclusion.

Pour une nouvelle politique d’aide aux personnes en situation de handicap

L’ensemble de ces paramètres contribuent à plonger les personnes autistes dans la plus grande des détresse, entre précarité et exclusion. Alors plus que jamais il est temps de nous lever et de lutter pour une meilleure compréhension du handicap et de la différence.

Aujourd’hui, nous avons la capacité de subvenir aux besoins financiers des structures de soins pour les personnes en situation de handicap, il suffit de réorienter les dépenses du CICE, du pacte de responsabilité et des autres cadeaux fiscaux faits aux entreprises du CAC 40, le prétexte de la crise ne doit pas venir empêcher l’État de faire son rôle. Par exemple, les 60 milliards d’euros de la fraude fiscale permettraient d’être à l’avant garde des techniques de soins aux personnes en situation de handicap.


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