Edito : Le gouvernement en pleine surenchère de violence

publié le dans
Edito : Le gouvernement en pleine surenchère de violence

L’édito de Camille Lainé, secrétaire générale du Mouvement jeunes communistes de France.

Nouvelle preuve de la dérive sécuritaire du gouvernement, ou du fait qu’il sombre dans la folie profonde : les militaires de Sentinelle viendront “renforcer” les policiers pour sécuriser la manifestation des gilets jaunes de demain.

Selon les déclarations ahurissantes de Bruno Leray, gouverneur militaire de Paris, les soldats pourront même aller jusqu’à ouvrir le feu sur les manifestants “si leurs vies est menacée ou celles de ceux qu’ils défendent”. Déclarations complètement folles qui rappellent de bien sombres périodes de l’histoire.

Le gouvernement, via Le Drian, s’est empressé de “rassurer” en expliquant que les militaires ne seraient que du renfort, pas directement en lien avec les manifestant·e·s…

Mais ce discours sonne creux, depuis des semaines, l’escalade de violence est bien là, la répression est de plus en plus forte.

C’est bien un signe d’un gouvernement à bout de souffle, au pied du mur, qui au lieu de trouver des solutions politiques ne propose que de la force.

C’est aussi complètement fou puisque les militaires ne sont pas des policiers et ne sont donc pas formés au maintien de l’ordre, ce n’est pas leur rôle. Englués dans le mouvement social Macron et son gouvernement cherchent des solutions à la va vite qui peuvent avoir des conséquences dramatiques.

Encore une fois, si on en est là ce sont bien elles et eux les responsables, les porteurs et porteuses de cette politique de casse sociale et de casse de nos vies. Quid des réponses politiques aux questions posées par toutes et tous les gens dans la rue depuis des mois ? Le gouvernement reste encore et toujours sourd aux revendications populaires, mais ça ne peut plus durer et envoyer l’armée sur le peuple ne le fera pas taire.

Le gouvernement doit revenir à la raison ! On n’est pas condamné·e·s à subir,  que l’on soit gilets jaunes, jeunes lycéen·ne·s ou étudiant·e·s dans la rue contre la sélection, pour le climat, syndicalistes en grève contre la casse sociale, de plus en plus de monde descend dans la rue et on ne lâchera rien !


Édition hebdomadaire

Mêmes rubriques