Entretien avec Léonard Léma, candidat aux élections législatives en Indre et Loire

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Entretien avec Léonard Léma, candidat aux élections législatives en Indre et Loire

Dans le cadre de la campagne des élections législatives, nous donnons la parole aux candidats qui veulent porter la voix de la jeunesse, du progrès et de l’espoir.

Léonard Léma a 22 ans et est étudiant en philosophie à l’université de Tours. Il se présente sur la 1ere circonscription d’Indre et Loire (ville de Tours). Il est par ailleurs coordinateur départemental des jeunes communistes, engagé dans des associations comme France Kurdistan, France Palestine Solidarité, le Secours Populaire, et syndicaliste étudiant.

Avant Garde : Pourquoi es-tu candidat aux élections législatives ?

Léonard Léma : Je suis un candidat du Parti Communiste Français. Candidat pour renouveler. Depuis 5 ans nous avons fait un gros travail sur Tours et sur le département en direction des jeunes, notamment durant la loi travail, pour montrer qu’au Parti Communiste les jeunes ont toute leur place, qu’ils peuvent avoir des responsabilités. Personnellement, je suis très engagé depuis 5-6 ans, présent dans de nombreuses associations de solidarité internationale ou locales, ou sur la fac.

AG : Quels sont pour toi les grands chantiers du quinquennat à venir ?

LL : La loi Travail sera le 1er chantier. Emmanuel Macron veut faire passer très rapidement une loi travail XXL dès cet été. Donc ça sera la première chose à laquelle il faudra s’attaquer et demander clairement l’abrogation de la loi travail. Deuxièmement  il faudra créer enfin de vraies mesures pour les jeunes. François Hollande avait basé une grande partie de sa campagne sur les jeunes, mais il n’a fait que détricoter les droits des jeunes. Nous, en tant que députés, si on arrive à l’Assemblée Nationale, surtout qu’on est plusieurs jeunes communiste partout en France à être présentés par le PCF, notre objectif sera de porter les aspirations de la jeunesse et d’avoir enfin de nouveaux droits pour les jeunes.

AG : Quels seraient ces nouveaux droits ?

LL : Par exemple pour les jeunes c’est la galère. Pendant leurs études ils ont du mal à se loger, il faut donc leur faciliter l’accès au logement avec un encadrement des loyers ou l’augmentation des APL.

Autre question celle du salaire étudiant. Pendant 1 an et demi, nous avons récolté plus de 1500 signatures pour cette mesure. Il y a aussi la question de l’orientation. Beaucoup de jeunes sont perdus, beaucoup échouent en 1ere année de licence à cause d’un problème d’orientation. Recréer un vrai pôle public de l’orientation qui permette d’avoir un véritable accompagnement pour les jeunes, pour qu’ils puissent déterminer ce qu’ils veulent faire plus tard.

Ce sont déjà 3 gros chantiers mais il y en a plein d’autres comme l’emploi des jeunes, le pass culture, des transports gratuits, etc…

AG : Tu as choisis de nommer ta liste “Démocratie 2017”. Pourquoi ce choix?

LL : On a voulu mettre en avant le thème de la démocratie car on voit qu’aujourd’hui les gens ont vraiment un sentiment d’être totalement éloigné de la politique, on a l’impression qu’une petite élite nous dirige, que le peuple est réprimé. C’est donc remettre au cœur que si le peuple s’organise il est en capacité de faire vivre cette démocratie et de gouverner. C’est pour montrer que si le peuple reprend son avenir en main il pourra affronter l’oligarchie financière et politique qui aujourd’hui a tout le pouvoir sur nos vies. Si on remet la démocratie au centre du débat et qu’on la fait vivre on pourra renverser cette oligarchie.

AG : De nombreux jeunes sont déçus du résultat de l’élection présidentielle et de la politique gouvernementale qui s’annonce, quel message leur adresse-tu ?

Il ne faut pas perdre espoir ! Pendant la loi travail on a réussi à rassembler des milliers de jeunes. Bien sur il y a un espoir créé par la candidature de Jean-Luc Mélenchon et c’est à nous de le poursuivre si on veut pas laisser les mains libres à Macron.

Ce qu’on leur dit aussi c’est que les élections c’est pas une fin en soi, c’est une étape dans la construction de nos mobilisations.  On les invite à avoir plein d’espoir et à se mobiliser pour l’après élections pour être dans les luttes face à la politique anti sociale que va mener Macron et son gouvernement . D’un côté il faut bien sur aller voter car c’est une étape importante pour avoir un appui à l’Assemblée comme ça on pourra ensuite s’appuyer sur les députés qu’on va faire élire dans les prochaines mobilisations.


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