Fastfood, supérettes : on peut faire mieux !

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L’alimentation représente environ un quart des émissions de gaz à effet de serre en France. Décomposant ce chiffre, il apparaît que l’alimentation rapide et industrielle, en plus d’avoir un impact significatif sur la santé, est néfaste pour l’environnement. 

Les ravages de la restauration rapide

Il y a trois ans, les Français mangeaient environ 2,6 milliards de hamburgers sur une année. Depuis 2016, nous aurions multiplié par trois la consommation de ce produit, prisé dans la restauration rapide. L’essor du fastfood, depuis son âge d’or dans les années 90, n’a fait que s’accentuer au XXIᵉ siècle.

Outre la santé des consommateurs, la planète est une des premières victimes du succès de la filière. Pour assurer un approvisionnement constant des restaurants, l’élevage bovin est surexploité. Il est pourtant notoire que celui-ci, poussé dans sa pire forme industrielle, est à l’origine de nombreuses pollutions : émissions carbones, méthane, eau… 

Les déchets sont aussi une immense part du problème. Des dizaines de milliers de tonnes de plastique, carton, nourriture, sont jetées chaque année par les fastfoods. Malgré le passage à la “vaisselle réutilisable” (qui suscitera des craintes liées à l’hygiène), des améliorations sont encore à démontrer à ce niveau.

La culture du “manger vite”

Les enseignes de supermarchés ne sont pas en reste. Tandis que les magasins de proximité prolifèrent comme des champignons, nous retrouvons le même problème des déchets et, plus encore, de la nourriture industrielle. Sandwichs triangles, plats à réchauffer, surgelés… Plus il y a de transformation, plus d’énergie est consommée, plus de matériaux sont utilisés, moins la qualité est bonne.

Au détriment de l’environnement, le capitalisme développe une culture de la rapidité. Tout le monde, et d’abord les jeunes, est incité à manger vite, des produits chers, souvent mauvais. La voracité des multinationales de l’agro-alimentaire empêche toute sortie par le haut, alors que les travailleurs ont grand besoin des moyens pour accéder à une alimentation saine et durable, en lien avec des processus de production vertueux et abordables.


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