Fiertés : l’égalité des droits n’attend pas

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Fiertés : l’égalité des droits n’attend pas

L’année passée l’ensemble des marches des fiertés ont été annulées ou reportées, cette année elles doivent reprendre sur la période habituelle de juin

Des discriminations et des agressions persistantes

Les LGBTphobies sont toujours bien présentes dans la société que ce soit au travail, à l’école, au sein de la famille, dans le voisinage, dans le cercle amical ou dans les lieux publics. L’année 2019 marquait la quatrième année consécutive d’augmentation des agressions LGBTIphobes (+26% selon SOS homophobie ; + 36% selon le Ministère de l’Intérieur). Bien que nous n’ayons pas encore de chiffre pour l’année 2020, il y a une forte probabilité que cette hausse se confirme pour une cinquième année.

Les organisations réactionnaires continuent à appeler à la mobilisation contre l’ouverture des droits pour les familles LGBT : leurs discours et présence décomplexés, la violence verbale et physique envers des personnes en raison de leur genre ou orientation sexuelle réelle ou supposée. La manif pour tous participe à cette recrudescence et cela a été dénoncé à maintes reprises par les associations LGBTI. 

La loi bioéthique n’a toujours pas été adoptée, le sénat joue le jeu dangereux d’avoir rejeté en deuxième lecture toutes les avancées que cette loi proposait (PMA sans père, filiation,  conservation des gamètes…), satisfaisant la manif pour tous qui s’encanaille d’avoir obtenu victoire auprès de la majorité sénatoriale de la droite sénile.  

Face à l’augmentation perpétuelle des agressions LGBTIphobes, face aux lobbyings réactionnaires prétendument pro-vie, il est nécessaire d’investir massivement les marches des fiertés, espace de lutte et de revendications, nées suite aux émeutes de Stonewall en 1969. Ces espaces sont les premiers vecteurs de diffusion des revendications des LGBTI, nous accompagnons ces dernières. Le MJCF  est partie prenante du combat pour l’égalité et l’émancipation de toutes et tous, contribuons à ces marches pour en faire des réussites.  


Plus d’annonces de recul de la PMA que d’annonces de confinements

Pendant son mandat, la majorité macroniste a retardé en permanence le vote de la PMA. L’égalité des droits n’est toujours pas au rendez-vous. Des milliers de femmes, parce qu’elles sont lesbiennes ou célibataires,  n’ont toujours pas accès à la PMA et attendent depuis des années de pouvoir réaliser leur projet parental.  Les débats sur l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires ont traîné en longueur, et les propos homophobes de celles et ceux qui s’opposaient à l’égalité ont été largement médiatisés, participant à une augmentation des LGBTIphobies. Ce sont d’ailleurs les lesbiennes qui sont le plus victimes d’agressions dans l’espace public. Cette année, plus de la moitié des agressions LGBTphobes (58 %) dans les lieux publics visaient des femmes et leurs compagnes.

L’égalité ne doit pas attendre. Le MJCF revendique que la loi bioéthique dans laquelle figure l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires soit votée par l’Assemblée nationale avant l’été. Le texte de loi dans l’état actuel des choses ne va pas suffisamment loin et les inégalités d’accès sont encore bien présentes. Nous revendiquons que dans ce texte de loi figure l’ouverture de la PMA aux personnes transgenres et son remboursement par la sécurité sociale pour toutes et tous.


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