Le Modef et le PCF organisent une vente solidaire de fruits et légumes

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Le Modef et le PCF organisent une vente solidaire de  fruits et légumes

Depuis plusieurs années, le PCF et le Modef organisent conjointement des ventes solidaires de fruits et légumes pour dénoncer la chaîne de distribution. Une initiative militante qui commence dès 3h du matin.

Pourquoi une vente solidaire de fruits et légumes ?

L’alimentation reste même dans une société dite d’abondance comme la France un enjeu important. Alors qu’aux Etats-Unis le scorbut a fait son retour parmis les plus précaires, en France, on observe une surreprésentation de l’obésité chez les plus modestes. Les causes sont largement connu, la consommation de fruits et légumes frais est fortement lié aux revenus. Le coût de ces derniers est un facteur important entre autres  qui conduit les plus précaires à les délaisser. Une alimentation diversifié est pourtant un élément important de santé publique.

Pourtant malgré les prix conséquents des fruits et légumes frais, les producteurs français peinent à vivre de leurs exploitations. Le Modef dénonce ainsi qu’entre 2009 et 2015 près de 60% des fermes produisant des légumes ont disparu, sur la même période le syndicat agricole dénombre que 25 000 exploitations productrices de fruits ont connu le même sort. Résultat, les bonnes années la France couvre à peine 60% de sa consommation de fruits et légumes.

La grande distribution et l’industrie agroalimentaire profitent largement de la situation. Ils imposent des prix inférieurs aux coûts de production et n’hésitent pas à aller s’approvisionner dans des pays où la main d’oeuvre est moins bien rémunérée. La différence avec les produits importés se situent également dans les règles environnementales. Alors que certains produits sont interdits en France, des fruits et légumes issus traités avec ces produits peuvent être importés. Une situation absurde pour la planète et la santé des consommateurs.

Une initiative militante qui commence à 3h du mat’ !

Toutes ces raisons ont conduit le Modef et le PCF à proposer des ventes directes de fruits et légumes en Ile-de-France. Cette année c’est près de 80 points de ventes qui sont proposés. A travers ces ventes solidaires, l’idée est de dénoncer les circuits actuels de distributions qui aujourd’hui desservent autant consommateurs que producteurs. Acheminer plusieurs tonnes de fruits et légumes en dehors des circuits classiques n’est toutefois pas une mince affaire.

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Le jour de la vente solidaire, les camarades de Paris se retrouvent à 3h place de la Bastille. Le camion du MODEF est rempli de 10 tonnes de produits. Le déchargement peut commencer. Plusieurs camionnettes stationnent : une fois les fruits et légumes chargés, elles font route pour différents départements franciliens où des ventes solidaires se tiennent également ce matin. Le stock de sacs de pommes de terre est le premier déchargé, en quelques minutes. Pour l’instant, il y a plus de camarades levés que de camarades qui ont de l’espace de travail autour de la palette. Mais rapidement, tous les camarades peuvent se mettre au travail : les premières caisses de pommes sont à peine déchargées qu’on commence à les emballer par 11 ou 12 par sac. Au bout d’une demi heure, il n’y a déjà plus de café, il va falloir en refaire !

Rédaction | Avant Garde

Le MODEF installe ses banderoles au message clair et net :

“Grande distribution = Paysans exploités, consommateurs rackettés”, “Nourrir les peuples la vocation de notre agriculture”.

Pendant 4 heures, la vingtaine de camarades emballe tous les produits : pommes, poires, , nectarines, tomates, prunes (qui remportent, par l’avis unanime des participants, le titre de l’étape d’emballage la plus pénible de la matinée)… Les laitues, melons, haricots verts et patates ne requièrent pas nos soins. Il ne s’en fallait pas trop de 4 heures de travail, mais à 7h nous sommes prêts pour la vente avec près d’une heure d’avance : Michel, qui a l’habitude de cette initiative, ne manque pas d’en féliciter les camarades. Mais les journalistes sont déjà là, et l’arrêt de bus devant nous est déjà bien utilisé.

Après un café bien mérité, des camarades présents depuis 3h du matin partent travailler ou se reposer, de nombreux restent pour la vente, mais quoiqu’il en soit la relève est ponctuelle avant 8h pour assurer une forte présence militante sur la vente pendant la matinée.

 


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