L’édito de Camille Lainé

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L’édito de Camille Lainé

Un an jour pour jour après le début du mouvement #MeToo ou en sommes nous ?

Début octobre 2017, des actrices américaine brisaient l’omerta en dénonçant les violences sexistes et sexuelles commises par Harvey Weinstein. Des dizaine d’autres ont suivi.

La parole s’est, par la suite, libérée notamment sur les réseaux sociaux avec les hastags #MeToo partout dans le monde et #BalanceTonPorc en France.

Tous les milieux jugés comme les plus intouchables ont été impactés, comme le cinéma, la politique et c’est tant mieux. Ce mouvement a permis de montrer que l’impunité était terminée.

Cette libération de la parole a eu des retentissement partout dans le monde, c’est le cas par exemple en Espagne où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté le 28 avril.

Le mouvement MeToo a aussi permis de faire bouger les choses dans la société française, pas seulement dans le show biz. 39 000 plaintes pour coups et blessures volontaires déposées ont été depuis janvier, soit 10 000 de plus qu’il y a un an. Les services de police et de gendarmerie ont enregistré en hausse de 15,4% des plaintes pour viol en janvier 2018.

Même si il ya évidemment des freins et encore beaucoup de travail à faire, les choses bougent en témoigne la loi “Contre les violences sexistes et sexuelles” qui a été adoptée cet été. Elle condamne entre autres, le upskirting (prendre en photo sous la jupe d’une femme), le harcelement rue. Elle renonce par contre à mettre en place un âge minimal de consentement à 15 ans.

Il ya encore beaucoup de travail mais l’omerta est entrain de se lever, nous même d’ailleurs avons encore du boulot dans nos organisations mais nous y travaillons d’arrache pied.

Le gouvernement a proposé une loi, c’est une bonne chose, mais qu’en est il des baisses de subventions qui touchent tous les ans les associations qui font un travail de terrain quotidien auprès des victimes ?

Aucun doute, l’omerta commence à se lever, les choses bougent dans la société mais il faut surtout continuer à maintenir la pression parce que rien n’est encore gagné !

Les Jeunes Communistes seront bien sur de la bataille.


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