Les conseils cinéma pour le week-end

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Les conseils cinéma pour le week-end

Cette chronique présentent les films qui m’attirent le plus parmi les sorties de la semaine. Je me base sur la filmographie du cinéaste, la bande annonce et le synopsis du film quand je n’ai pas pu le voir avant !

Love Simon, le teen movie acceptable

“On mérite tous une première grande histoire d’amour. Pourtant pour le jeune Simon, c’est compliqué. Il a une vie normale, dans une famille qu’il adore, et est entouré d’amis extraordinaires, mais il garde pour lui un grand secret : personne ne sait qu’il est gay et il ne connaît pas l’identité de son premier coup de coeur, avec qui il communique en ligne. Alors que son secret est menacé d’être révélé, la vie de Simon bascule dans une aventure aussi drôle que bouleversante… Ses amis prendront alors une place essentielle pour l’aider à changer sa vie et découvrir le premier amour.”

Love Simon est un teen-movie, c’est sur et il n’a rien inventé. Mais là où le film se démarque de ce qu’on à l’habitude de voir, c’est dans le choix de l’histoire d’amour. Love Simon est le premier film produit à Hollywood qui raconte la découverte de l’amour par un ado homosexuel. La représentation de ces histoires dans l’art et au cinéma est alors plus que nécessaire, notamment venant d’un grand studio de production.  Aussi, le film est très justement interprété par une nouvelle génération d’acteurs et d’actrices (Nick Robinson, Katherine Langford) qui arrivent à rendre leur personnage à la fois drôle et touchant. Drôle, c’est aussi le ton que le film emploie et traite ainsi d’un sujet qui peut être lourd avec un légèreté et optimisme. Bien sur, Love Simon rentre dans les codes de la comédie romantique d’ados classiques et tombe parfois dans les clichés, mais il arrive également à proposer de nouvelles choses. Le film qui a fait sensation aux Etats-Unis et  risque encore de faire parler de lui.  

Parvana, le dessin animé pas pour les enfants

“En Afghanistan, sous le régime taliban, Parvana, onze ans, grandit à Kaboul ravagée par la guerre. Elle aime écouter les histoires que lui raconte son père, lecteur et écrivain public. Mais un jour, il est arrêté et la vie de Parvana bascule à jamais. Car sans être accompagnée d’un homme, on ne peut plus travailler, ramener de l’argent ni même acheter de la nourriture.

Parvana décide alors de se couper les cheveux et de se travestir en garçon afin de venir en aide à sa famille. Risquant à tout moment d’être démasquée, elle reste déterminée à trouver un moyen de sauver son père.”

Dans Parvana, la réalisatrice Nora Twomey fait le choix audacieux de raconter la guerre en Afghanistan pour et au travers le personnage d’une enfant. En effet, Parvana est un film d’animation maîtrisé, tant sur le plan technique que sur celui du propos qu’il défend. Il s’inscrit alors dans une lignée de film sur l’émancipation des femmes. On pense alors rapidement à Persepolis de Marjane Satrapi dont l’action se plaçait principalement dans l’Iran des années 1980. Ici, le contexte est plus contemporain (2001), et c’est ce qui en fait un risque supplémentaire. Si Parvana est une fiction, il n’en est pas moins documenté puisque la réalisatrice s’inspire de témoignages réels pour nourrir son récit. Fable émancipatrice, le film parvient à s’échapper du réel pour se tourner vers la fantaisie, montrant alors qu’il ne faut jamais renoncer à l’imaginaire, un message d’optimisme pour le futur, en somme.

Les affamés, le film qu’on aurait voulu aimer

“Zoé a 21 ans. Et Zoé en a sa claque d’entendre « c’est normal, t’es jeune ! ». Alors qu’elle emménage en colocation, elle prend conscience qu’elle n’est pas seule à se débattre entre cours, stages et petits boulots mal payés. Déterminée à bouleverser le complot qui se trame, elle unit autour d’elle une génération d’affamés. Ensemble, ils sont bien décidés à changer les choses et à faire entendre leur voix !”

Les affamés fait partie de ces films qu’on a envie d’aimer, parce qu’il ose enfin parler d’un sujet souvent oublié, à la fois au cinéma et en politique. SI la question de la jeunesse est souvent abordé dans le cinéma d’auteur français, il se limite qu’à un certain public. Alors on y croyait à ce film, s’adressant à un public plus large, s’érigeant comme porte parole d’une jeunesse française à qui on ferme toutes les portes. Le constat de départ est simple: “la jeunesse n’est pas qu’une tranche d’âge, c’est une classe sociale”. Si le film a de bonnes intentions et veut dépeindre le portrait d’une jeunesse qui veut se faire entendre, et pour les de bonnes raisons, ce dernier tombe vite dans les codes d’une mauvaise comédie porté par des acteurs qui peinent à être crédibles. Et c’est dommage, Les affamés balance entre chronique social et film de coloc, quand la jeunesse, elle, est vraiment affamés. Et malheureusement, ce n’est pas la jeunesse la plus précaire qui pourra aller voir ce film dont la diffusion se fait principalement dans les multiplex aux tarifs les plus élevés.


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