M. Mittal veut plier bagage ? Qu’il s’en aille ! Mais les hauts-fourneaux, eux, ne doivent pas bouger d’un pouce. Les travailleuses et les travailleurs de Florange, Fos ou Dunkerque n’ont pas attendu les grands patrons pour faire tourner l’industrie. S’ils veulent saborder l’outil, qu’ils dégagent : nous, on veut produire, former, créer de l’emploi ici, en France.
Il faut évidemment nationaliser pour éviter la catastrophe. Pas parce que la nationalisation serait, par principe, la solution à tout. Mais bien parce qu’elle est, ici, la solution la plus pragmatique face au cas ArcelorMittal. La preuve : les coûts sociaux indirects et les pertes fiscales engendrés par les suppressions d’emplois seraient plus élevés que ceux d’une nationalisation des sites.
Et ce, sans même évoquer tout le tissu industriel, toutes les entreprises qui dépendent de l’activité d’Arcelor. Le refus du président de franchir le pas de la nationalisation relève de l’hérésie. Le dogmatisme n’est décidément pas de notre côté.
Pour relancer l’industrie, il ne faut pas penser qu’à sauver les profits. Ce que nous voulons c’est sauver les savoir-faire et la production dans son ensemble. C’est penser à l’avenir ! Il faut des formations professionnelles pour notre génération, pour qu’on apprenne un métier utile, concret, porteur de sens. Il faut planifier les besoins, investir dans les filières d’avenir, organiser la transition écologique en s’appuyant sur les savoirs faire de l’industrie, sur l’outil de production, en le transformant au lieu de le détruire !
Trump menace l’économie mondiale ? Très bien. La seule réponse, c’est de ne pas subir les marchés dans des secteurs aussi stratégique que la production d’acier.
Les jeunes communistes ont une boussole : la création d’un million d’emplois pour en finir avec la précarité et produire ici pour répondre aux besoins d’ici. C’est possible, avec une forte volonté politique, mais aussi un rapport de force à créer dans le pays et dans les boîtes. Au boulot donc !