Macron premier responsable de la crise démocratique

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Macron premier responsable de la crise démocratique

84% des moins de 25 ans n’ont pas voté dimanche dernier lors du premier tour des élections départementales et régionales. Tout le monde semble s’en étonner.
Des chroniqueurs nous expliquent que les Français ne sont pas adaptés au système démocratique français. Même la république en marche fait mine de ne pas comprendre cette abstention.
Pourtant, le parti présidentiel porte une lourde responsabilité dans cette fracture entre le monde politique et les citoyens dont les jeunes. Comment peut-on faire mine de s’étonner de cette désertion démocratique de la jeunesse ? Rien n’est fait pour permettre la participation des jeunes aux échéances démocratiques.
Lorsqu’ils se mobilisent et s’expriment sur leur condition d’études comme lors des manifestations contre Parcoursup, on les matraque et les empêche de s’exprimer. Dans le peu d’espace démocratique laissé aux jeunes dans les établissements scolaires, le Gouvernement décide de créer un syndicat fantoche pour court-circuiter les organisations lycéennes.
La démocratie ne se résume pas aux élections, elle doit être choyée. La participation à la vie démocratique ne peut pas être une injonction qui est donnée une fois par an lorsque des élections ont lieu. Elle doit être au cœur de la vie des jeunes, sur leurs lieux d’études, de vie et de travail, ce qui est incompatible avec un système néo-libéral autoritaire.
En s’attaquant aux conquis sociaux, en réprimant les mobilisations sociales, en muselant les débats parlementaires et en entretenant le brouillage politique, le Gouvernement sème le désespoir et prend sa part de responsabilité dans cette crise démocratique. Les jeunes sont de plus en plus nombreux à se résigner à ne pas participer aux élections.
Pour autant, même si les raisons de cette résignation sont légitimes, nous ne pouvons l’accepter. Se résigner, c’est avoir perdu et laisser les rennes aux responsables de cette crise démocratique. Nous refusons toutes formes de résignations, tout au long de l’entre deux tours, nous sommes repartis au combat, dans la lutte, plus déterminé que jamais à organiser et mobiliser les jeunes pour qu’ils s’expriment et se mobilisent pour envoyer un carton rouge au Gouvernement, au libéralisme et à l’extrême droite. Montrons-leur que nous voulons une toute autre politique.
Tout le reste du temps, le MJCF continuera à mettre toute son énergie pour organiser le plus grand nombre de jeunes, en partant de leurs réalités concrètes, et en s’organisant au plus près de la jeunesse. Nous redonnerons espoir et confiance en la politique aux nouvelles générations, l’espoir que l’engagement politique permet de changer leur quotidien.


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