On ne débat pas avec le racisme et l’antisémitisme

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On ne débat pas avec le racisme et l’antisémitisme

“Il a été condamné pour racisme, il insulte ouvertement les journalistes, il méprise toutes oppositions politiques, il tient un discours rétrograde sur les femmes, il est révisionniste… Cet homme est un danger. Rendons-le inéligible.”

C’est en ce jour symbolique du 2 décembre, que Fabien Roussel a déposé une proposition de résolution à l’assemblée nationale visant à rendre inéligibles les personnes condamnées pour racisme. 

Une position courageuse dans un contexte nauséabond. En proposant cette résolution, Fabien Roussel envoie un message clair : le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions et n’ont rien à faire dans un débat présidentiel. 

En propageant la haine de l’autre, l’extrême droite cherche à briser la République et à nous mettre les uns contre les autres.

En lançant des polémiques stériles et xénophobes toutes les semaines, l’extrême-droite vient littéralement kidnapper le débat politique. Alors que les premières préoccupations des français sont le pouvoir d’achat et la santé, ces deux thématiques sont aux abonnés absents de nombreux plateaux télévisions.

Les débats autour des propositions racistes et haineuses sont tout bonnement insupportables. Ils sont aux antipodes de notre République.

Dans ce contexte, la proposition de Fabien Roussel est salutaire. 

Malheureusement, celle-ci n’est pas passée, les députés de la majorité présidentielle préférant voter contre la résolution. Ils estiment que le combat se fait en organisant des débats. Non, l’extrême droite se construit autour de trois choses : le racisme, la haine et le mensonge. Par conséquent aucun débat n’est possible avec eux. 

Comme dirait l’autre, débattre avec l’extrême-droite c’est comme jouer aux échecs contre un pigeon. Peu importe votre niveau, le pigeon va juste renverser toutes les pièces, chier sur le plateau et se pavaner fièrement comme s’il avait gagné.

Donner la parole aux faiseurs de haine, leur donner des tribunes pour diffuser leur haine, leur laisser mentir à longueur de temps quitte à confisquer le débat politique, sont autant d’attaques à notre démocratie. Le racisme est-il une opinion ? L’incitation à la haine peut-elle être prononcée librement dans le débat public ? La résolution proposée par Fabien Roussel souhaitait apporter une réponse ferme à ces interrogations. En la rejetant, les représentants de la nation ont envoyé le pire message.

À l’heure où les forces réactionnaires cherchent à nous diviser, nous devons porter une voix d’unité. C’est bien le sens de la République sociale portée par Fabien Roussel.


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