Pour Arthur Giry, jeune candidat communiste dans la Vienne, “il est vraiment temps que le département soit aux côtés de ceux qui vivent réellement et quotidiennement cette crise”

publié le dans
Pour Arthur Giry, jeune candidat communiste dans la Vienne, “il est vraiment temps que le département soit aux côtés de ceux qui vivent réellement et quotidiennement cette crise”

De nombreux jeunes sont engagés dans les élections des conseils départementaux et régionaux, Avant-garde est allé à leur rencontre.
Peux-tu te présenter ? Pourquoi es-tu engagé et pourquoi être candidat aux élections départementales ?
Je m’appelle Arthur Giry, j’ai 29 ans et je suis actuellement en formation professionnelle (CAP cuisine). Normalement, je suis formateur au CFA de la chambre de commerce et d’industrie. J’ai une formation d’historien que j’ai réalisée à Poitiers au Centre d’Étude et Supérieures de Civilisation Médiévale (Master). Je suis membre du PCF depuis une décennie maintenant, et j’ai été coordinateur départemental des jeunes communistes de la Vienne.
Je me suis intéressé puis engagé politiquement lorsque j’étais au lycée. Pendant les mouvements, contre le CPE, LRU ou la réforme des lycées Darcos. En arrivant à l’université j’ai rencontré les jeunes communistes dont la fédération venait d’être recréée, par Camille Lainé, et j’y ai naturellement adhéré. Cette année, voyant les élections départementales arriver, les camarades m’ont sollicité pour être candidat du rassemblement au sein du collectif “La Vienne en Transition” pour l’un des cantons de Poitiers. Particulièrement attaché à la Vienne où j’ai toujours vécu, et surtout car le collectif propose un réel projet ambitieux, de justice sociale et environnementale j’ai décidé d’accepter de le représenter.


Comment résumer la situation politique dans ton département ? Quelles sont les principales questions qui se posent ?
La Vienne c’est d’abord un département aux deux visages avec deux pôles urbains importants entourés de territoires ruraux. Cette configuration donne lieu à une disparité des problématiques à l’intérieur même des cantons où s’entrechoquent urbain, périurbain et ruralité. C’est pour cela qu’il est important de présenter, comme nous le faisons avec La Vienne en Transition, des candidatures dans tout le département. Afin de porter à la fois un projet commun pour la Vienne, mais aussi de répondre aux problématiques locales qui se posent sur chacun des cantons.
De plus, la Vienne est un département historiquement à droite. Ce qui fait qu’une des compétences premières du département : la solidarité, est sous financée et ne fait pas l’objet d’une priorité pour le département.
Beaucoup de questions s’y posent, particulièrement en termes d’aménagement du territoire et d’équilibre entre ville centre et territoires ruraux.


En tant que jeune, comment t’adresses-tu aux jeunes de ton département qui se demandent s’il faut voter ?
De la même manière que je m’adresse à tous les autres citoyens et citoyennes du département. Parce que je n’ai pas besoin de m’adresser à elles et eux d’une manière différente. Ils sont déjà au fait de leur quotidien de galère dans lequel le département les laissent bien seul.e.s. Que ce soit les jeunes qui voient leurs petits frères ou petites sœurs ne pas pouvoir manger tous les jours à la cantine faute de tarification sociale, ou encore les jeunes en dessous de 25 ans qui ne bénéficient d’aucun filet de sécurité financier et qui n’ont pas le droit au RSA. Ces situations sont inacceptables lorsque l’on sait que le département a certaines compétences pour aider cette génération sacrifiée sur l’autel du capital, à relever la tête. La culture, le sport, le RSA… Tous ces thèmes qui touchent particulièrement la jeunesse sont des compétences du département. Il est temps que les habitants de la Vienne, et notamment les jeunes, puissent se sentir pleinement épaulé et écouté par leur département.


Quelle sera ta première priorité si tu es élu ?
Ça va évidemment dépendre de si nous sommes majoritaires ou de si nous sommes minoritaires. Mais je dirais tout de même que ma première priorité sera de batailler afin de passer le budget dédié aux aides sociales de 56% du budget total à 60%. C’est une nécessité criante, et notamment en cette période de doubles crises, économique et sanitaire. Car la vie des habitants mais aussi des salariées de nos services départementaux ont été réellement changées ces deux dernières années. Des enfants qui ne peuvent pas manger à la cantine le midi, des services de l’ASE, les assistantes sociales départementales, les MDPH débordées de toute part, et un chômage de masse chez les jeunes qui précarise leur parcours de vie… Il est vraiment temps que le département soient aux côtés de ceux qui vivent réellement et quotidiennement cette crise et qui sont les porteurs d’espoir et de solutions pour l’avenir.


Comment un élu peut-il être utile au quotidien et porter les revendications des citoyens ?
Il faut être à l’écoute. Être tout le temps sur le terrain, accessible et sans exclusive pour pouvoir échanger avec chaque citoyen de la Vienne, sans barrière idéologique ou politique. Le département possède aussi certains leviers possibles pour rendre les citoyens acteurs directs de décisions démocratiques sur leur territoire. Le budget participatif, ou le droit d’interpellations sont des revendications qui nous tiennent à cœur, car elles sont au cœur de notre projet de faire que la politique départementale ne se fasse plus seulement pour ou contre les citoyens mais bien avec eux. 


Édition hebdomadaire

Mêmes rubriques