Réforme des études de santé : les comptes ne sont pas bons !

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Réforme des études de santé : les comptes ne sont pas bons !

La Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche était l’invitée de la matinale de SUD radio : selon elle, les examens se passeraient bien, il y aurait une reprise à 50% dans les établissements d’enseignement supérieur (alors que les ¾ n’accueillent plus aucun d’étudiants pour les cours), et la mise en place de l’accès au rattrapage pour les étudiants et les étudiantes en BTS (l’accès aux rattrapages pour l’ensemble des formations ne semble pas être à l’ordre du jour pour la Ministre).
Tout semble aller dans le meilleur des mondes. Avec les 10 600 étudiants et étudiantes qui poursuivront en 2ème année d’études de santé, Frédérique Vidal a annoncé que la Nation n’avait jamais autant formé de médecins depuis près 50 ans.
Mais derrière ce chiffre qui semble accrocheur, se cache une toute autre réalité. Alors que le Gouvernement avait annoncé la fin du “numerus clausus”, l’année de transition pour la mise en place de la réforme des études de santé s’avère désastreuse.
Cette année des places sont réservées pour les étudiants et les étudiantes qui pourront redoubler une dernière fois, au détriment des nouveaux et nouvelles entrantes, qui vont se voir refuser l’entrée en seconde année.
Le numerus clausus n’a pas été supprimé. Seules les modalités de sélection pour l’entrée dans les études de santé ont été modifiées. Une fois de plus, le manque de moyens des universités publiques françaises prive d’accès à la formation nombre de jeunes. Dans ce cas précis, c’est la formation du personnel médical de demain qui est impactée.
Alors que la crise sanitaire a mis en lumière les déserts médicaux et le manque criant de personnels soignants, le nombre de médecins formés n’augmente pas suffisamment pour répondre aux besoins de la population.
Il y a urgence à mettre de l’argent sur la table pour former le personnel de santé de demain. Il faut ouvrir des places en nombre conséquent dans les filières de santé, construire de nouveaux locaux, recruter des enseignants et des enseignantes pour fournir des formations de qualité.  


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