Syrie : toujours plus de guerre

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Syrie : toujours plus de guerre

Dans la nuit de jeudi à vendredi les Etats-Unis dans une action unilatérale et au mépris du droit international ont détruit un aéroport militaire syrien. Cette action est présentée comme une réponse au massacre de Khan Cheikhoun, où des armes chimiques ont été utilisées.

Un action unilatérale dangereuse pour la paix

La responsabilité du régime syrien dans ce massacre est fortement engagée, cependant une telle action unilatérale de la part des Etats-Unis ne saurait pas être une réponse acceptable. Elle s’inscrit dans une stratégie d’affrontement des puissances impérialistes mondiales et régionales. Les réactions n’ont d’ailleurs pas tardé.

L’Arabie Saoudite a immédiatement annoncé son « soutien totale à une décision courageuse ». La Turquie a accueilli positivement la frappe en réponse à la « barbarie » du régime de Bachar Al Assad. Israël a déclaré soutenir « un message fort et clair ». Tandis que le Royaume-Uni qualifiait l’attaque de « réponse approprié à la barbarie de l’attaque chimique ». Pour sa part l’Australie a estimé « proportionné et calibré » l’action américaine.

Un stratégie impérialiste cautionnée par la France

La France par la voix de son ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, dont la ligne atlantiste n’est plus à démontrer, a estimé que le bombardement constituait :

« Là, il y a un signal qui a été donné (…) Là, il y a un acte qui est une sorte de condamnation par des frappes militaires sur une base syrienne de ce que fait le régime criminel. »

Ces différentes déclarations marquent le mépris de ces acteurs impérialistes pour la paix et le droit international. Abandonnant l’idée d’une solution pacifique, d’une solution politique, c’est une stratégie sans avenir qui ne peut qu’appeler à une escalade des affrontements inter-impérialistes.

Les missiles utilisés cette nuit, les missiles Tomahawk sont même devenus par leurs utilisations massives par les Etats-Unis un symbole à part entière de l’impérialisme américain.

La paix a besoin du droit international

Les condamnations de l’Iran et de la Russie ne doivent pas les faire passer non plus des pays anti-impérialistes. Ces deux pays sont également largement responsables de la guerre.  Si la Russie a raison en déclarant que cette attaque représente une « agression contre un état souverain en violation du droit international », il en est de même pour ses actions en Ukraine.

En Syrie comme ailleurs les solutions pour la paix, passent par l’ONU et le respect du droit international, la saisine du Conseil de Sécurité par la Bolivie pour parler de ses frappes ne peut qu’être saluée.


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