Une vague de paix au bord de la méditerranée !

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Une vague de paix au bord de la méditerranée !

Marseille, Envoyé Spécial.
Ce week-end, c’est sur le Vieux Port à Marseille qu’une nouvelle marée humaine s’est emparée de l’espace public pour participer à une dynamique de campagne d’une ampleur très intéressante. Au bord de la méditerranée, « cette mer où nous avons tant d’amour en commun, tant de familles partagées », il n’y avait pas que le soleil qui était au rendez-vous.

Parmi une foule très hétérogène de nombreux militants étaient présents dès midi pour échanger, débattre, construire avec les nombreuses personnes venues de Marseille, des quatre coins du département et des départements alentours.

Léo, est lui venu d’Istres. Déjà présent en 2012, il ne cherche pas à être convaincu, il l’est déjà. “ Ce que je suis venu chercher c’est un moment de fraternité, de partage, quelque chose qui permet de donner de la force pour la fin de la campagne.”

Parmi les militants, des communistes aux insoumis, en passant par des syndicalistes, nombreux sont ceux qui ont fait le déplacement pour les mêmes raisons. Il faut le dire, l’ambiance était chaleureuse à l’entrée de la Canebière, ça a même des airs « d’une petite Fête de l’Huma » pour Frédérique, Marseillaise venue se ressourcer et chercher du candidat des prises de positions fortes sur la Paix et le vivre-ensemble. La minute de silence en hommage aux migrants décédés en méditerranée ne la laissa d’ailleurs pas indifférente.

Cette thématique était bien sur centrale pour ce meeting. Comment ne pas faire autrement nous dit Adrien :

« A Marseille, dans cette ville symbole des apports de l’immigration à la France,  je suis venu pour entendre un discours fort en opposition à ce que portent marine Le Pen ou François Fillon ».

Le jeune militant des Jeunes Communistes du Gard, venu en covoiturage avec son ami  Arslan, évoque d’ailleurs le meeting de 2012 en disant que même s’il n’y était pas, car à cette époque « bien loin de la politique », il en avait énormément entendu parler et souhaitait vivre lui aussi ce moment. Alors quand Jean-Luc Mélenchon a fustigé Marine Le Pen, « celle qui veut condamner notre grand peuple multicolore à se haïr de lui-même » ou lorsqu’il a demandé aux françaises et aux français « un châtiment électoral exemplaire à ceux qui ont voulu nous diviser ». Arslan, lui n’est adhérent à aucune organisation et c’est la curiosité, en plus de ses convictions grandissantes, qui l’a amené à faire le déplacement. «  Je voulais venir voir un meeting, voir l’émotion que ça pouvait faire de se sentir uni derrière des propositions avec plein d’autres gens » nous confie-t-il.

Rédaction | Avant Garde

 

Walid, 16 ans,  est lui venu d’Avignon avec un bus organisé par le PCF. Lui qui milite avec les jeunes communistes pour un Statut Social il souhaitait « voir en vrai » un meeting de son candidat. Même s’il ne votera pas cette année car il n’en a pas l’âge, il revendique le fait de militer.

« J’ai pas l’âge c’est sûr et je ne voterai pas mais je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de m’engager, de militer, de me battre ».

Nul doute que si la proposition visant à donner le droite de vote dès 16 ans avait déjà été appliquée, Walid se serait déplacé dans quinze jours. Lui qui milite régulièrement pour la Palestine, fit d’ailleurs partie de ceux qui exultèrent quand le candidat, rameau d’olivier à la main, évoqua la paix et la justice pour les Palestiniens.

Rédaction | Avant Garde

Alors que Jean-Luc Mélenchon, dressé devant la Méditerranée s’envole dans des tirades dont il a le secret, mêlant références littéraires et historiques, rendant hommage à la Grèce, à la Démocratie et à la Philosophie, nous échangeons avec une jeune étudiante en prépa lettres. Elle est spécialement venue dans le but d’entendre des éléments forts, lui donnant à voir une « véritable révolution culturelle ». « Pas d’accord avec tout », mais convaincue par certains passage du discours elle sembla y trouver son compte.

Convaincus, c’est le sentiment que renvoyaient aussi les syndicalistes en grève en face de la scène, qui après avoir rencontrés Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, qui avait fait le déplacement, n’ont pu se retenir de cris mêlant colère et dignité lorsque le du haut de la scène, celui qui s’impose comme le candidat du travail déclara «  Il faudra partager ! Il aurait mieux valu qu’ils le fassent de plein gré… mais puisqu’il faudra le faire de force, nous le ferons ! Par la Loi ! ».

Ségolène Audibert

Alors que les mots du poète Grec, Yánnis Rítsos, cités en conclusion sous forme d’hommage à la culture, résonnaient encore jusqu’au célèbre Bar de la Marine de Pagnol, Marseille repris sa vie petit à petit. Les maillots de l’OM reprenaient places sur les bancs publics, accompagnés de la voix de JuL sortant des enceintes de nombreux jeunes venus profiter d’une soirée de dimanche particulièrement agréable, avec le sentiment tout de même, comme il y a 5 ans, qu’il s’était passé quelque chose…


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