Chronologie de la filière

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La filière du nucléaire en France s’est considérablement développée dès la deuxième moitié du XXe siècle. Cependant, malgré son importance capitale dans un mix énergétique bas carbone, elle est sans cesse pointée du doigt et victime d’une gestion catastrophique des derniers gouvernements. En effet, François Hollande avait promis la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, c’est finalement sous Emmanuel Macron, à l’été 2020, que la centrale a définitivement fermé, entraînant suppressions d’emplois et recours à des unités de production bien moins écologiques. Le projet Hercule qu’avait essayé d’instaurer le gouvernement Macron promettait au même moment une gestion tout aussi dramatique du secteur de l’énergie.


Quel mix énergétique ?

Pour tenir ses engagements internationaux, la France doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030 par rapport à 1990, et atteindre la neutralité carbone en 2050. Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les énergies renouvelables. Ces unités de production électrique à faible puissance disponible sont pour la majorité construites sur des surfaces agricoles. Fabien Roussel a préconisé un mix énergétique très diversifié, 100 % décarboné. Favorable aux énergies renouvelables, il souhaite développer aussi le nucléaire et l’hydraulique, qui est une énergie renouvelable et « pilotable » grâce au stockage de l’eau. Six nouveaux réacteurs nucléaires seraient construits afin de répondre aux besoins sociaux, d’électrifier la consommation énergétique et de réindustrialiser. Cela va de pair avec un secteur de l’énergie 100 % public.


Négawatt un choix idéologique

Une partie de la gauche se prononce vivement en faveur du scénario Négawatt. Pourtant, s’il était mis en application, il viendrait encore une fois pénaliser les foyers les plus précaires. En effet, derrière les « économies » décrites dans ce scénario, il se trouve en réalité des privations de toute part. Moins de déplacements, moins d’éclairage, réduction de 50 % des voitures individuelles, rationnements de l’eau chaude, des lave-linges et lave-vaisselle, des congélateurs, des ordinateurs, suppression des consoles de jeu vidéo. Il paraît en ce sens bien irresponsable de faire peser cette responsabilité sur des ménages qui sont déjà nombreux à devoir se priver au quotidien. De plus, engendrer de telles conséquences par refus dogmatique du nucléaire, au détriment de la qualité de vie, c’est nier les enjeux sociaux relatifs au secteur de l’énergie. L’heure serait plutôt de penser à produire autrement au lieu de demander aux ménages, déjà de plus en plus pénalisés, de consommer moins.


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