L’édito du mercredi par Antoine Guerreiro

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L’édito du mercredi par Antoine Guerreiro

Sur les facs aussi, en finir avec les violences sexistes

Samedi 25 novembre auront lieu partout en France les manifestations contre les violences faites aux femmes. Organisées chaque année, ces mobilisations prennent bien sûr un sens particulier en cet automne 2017, alors que sur les réseaux sociaux des milliers de femmes viennent de prendre publiquement et politiquement la parole contre le harcèlement, les agressions et les viols dont elles sont victimes.

Il est crucial que cette mobilisation prenne aussi son essor sur les campus. Contrairement aux idées reçues (que le mouvement #BalanceTonPorc a contribué à faire voler en éclats), les agressions sexistes touchent absolument tous les milieux sociaux, y compris les diplômé.e.s ; les étudiantes sont d’ailleurs particulièrement exposées, puis la tranche d’âge la plus soumise aux violences de genre est celle de la jeunesse. De plus le milieu universitaire, avec toutes les hiérarchies qu’il comporte peut malheureusement se prêter aux pires abus de pouvoir.

Sur les campus, le sexisme peut s’immiscer partout. Il s’affiche par exemple sur les murs, en promotion à diverses soirées organisées par des associations de l’université ou des boîtes de nuit. Il passe aussi par le comportement inapproprié d’un directeur de mémoire ou de thèse, le chantage à la note, les remarques sexistes en plein cours… Alors que les étudiantes sont majoritaires dans l’enseignement supérieur, qu’elles y réussissent pour la plupart leurs parcours avec brio, c’est à la seule dimension physique de leur personne que les auteurs de ces actes sexistes tentent de les réduire ; quand ils ne nient pas leur être tout entier, en faisant fi de leur consentement.

Enfin signalons que lors des périodes de stage, le rapport de force est particulièrement en défaveur des étudiantes, puisque de l’employeur dépend non seulement la validation du stage, mais aussi en conséquence celle de l’année d’étude et donc du diplôme. Très précaires, très peu encadrés et contrôlés, les stages se prêtent donc totalement à l’exercice de violences sexistes. Pendant le stage, en cours, en soirée, à la maison ou même dans l’engagement militant : il est temps d’en finir avec les agissements sexistes, de garantir aux étudiantes leurs droits  et de sanctionner les coupables.

Au service de ces exigences et pour soutenir le mouvement d’émancipation en cours, les étudiant.e.s communistes ont décidé d’organiser toute la semaine distribution de tracts, table-rondes et événements publics contre les violences. Des actions salutaires, y compris compte tenu de la place singulière qu’y occupent les étudiantes communistes, dirigeantes comme militantes de l’UEC, qui sont en première ligne pour ce combat essentiel aux communistes et à l’ensemble du milieu étudiant.


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