Les communistes réussissent leur rentrée politique à Strasbourg

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Les communistes réussissent leur rentrée politique à Strasbourg

Environ 1 000 militantes et militants se sont retrouvés les 25, 26 et 27 août derniers à Strasbourg dans le cadre de l’Université d’été annuelle du Parti communiste français.

Un temps formateur et chaleureux

Loin des polémiques stériles et de la politique en deux phrases sur Twitter, l’édition 2023 de l’Université d’été du PCF a permis cette année à près de 1 000 militants de se former en assistant à de multiples ateliers au cours du week-end.

Étaient présents notamment Odile Eisenstein, académicienne, venue parler de la place des femmes dans la recherche scientifique, Éliane Assassi, qui a évoqué le danger que représentent les cabinets de conseil pour la République, Pascal Brice, ancien directeur de l’OFPRA, venu parler d’immigration avec Fabien Roussel, André Chassaigne venu présenter son nouveau livre Cuba, cette étoile dans la nuit, Sébastien Menesplier, Daniel Gaxie, Laurence Cohen…

Autant d’intervenants communistes ou non, présents à Strasbourg, pour s’y adresser aux adhérents issus de multiples fédérations à travers le pays.

C’est en tout près d’une soixantaine d’ateliers qui se sont succédé au cours du week-end, abordant des sujets variés, allant de la réalité de l’industrie pornographique à la guerre occultée Congo-Rwanda, en passant par l’inflation et la concentration des médias.

La réussite de cette édition a permis aux militantes et aux militants communistes de se former sur de nombreux sujets, parfois peu connus du grand public.

C’est aussi un temps de retrouvailles durant lequel des adhérents issus de tout le pays ont pu discuter de leurs réalités militantes, notamment au cours de la soirée du samedi. Suite à l’allocution du Secrétaire national Fabien Roussel, la fédération du Bas-Rhin s’est chargée d’organiser un grand banquet populaire comprenant spécialités locales et convivialité. 

Une place importante pour les jeunes

La jeunesse a particulièrement été mise sur le devant de la scène au cours de cette édition. Léna Raud, Secrétaire nationale de l’Union des étudiant.e.s communistes, est, par exemple, intervenue sur l’enseignement supérieur et la recherche tandis que Léo Garcia, coordinateur national du Mouvement jeunes communistes de France, est intervenu sur l’enseignement professionnel.

Aux côtés d’Hulliya Turan, Secrétaire de la fédération du Bas-Rhin et de Guillaume Roubaud-Quashie, directeur de l’université d’été, c’est Assan Lakehoul, secrétaire général du MJCF, qui a ouvert ce temps national.

Celui-ci s’est empressé d’évoquer les aspirations de la jeunesse française, sur le plan de la formation comme sur celui du travail :

« Notre génération veut faire des études utiles et des études qu’elle a choisies. Il faut donc mettre un terme à la sélection, créer un système qui offre une culture commune aux jeunes, qui soit facteur d’émancipation, qui ne reproduise pas les stéréotypes de genre et les dominations de classe. Nous voulons une école républicaine qui permette à chacune et chacun de réussir. Que les formations professionnelles arrêtent d’être stigmatisées. Que les stages soient rémunérés correctement, que les enseignements généraux et techniques occupent plus de place dans la formation professionnelle. »

Il a poursuivi son discours en rappelant la nécessité de permettre aux jeunes de travailler, tout en soulignement l’importance de la bataille à mener sur la question industrielle, sur la question de l’émancipation et de la dignité au travail. Des paroles agréablement reçues par les centaines de communistes présents dans la salle :  

« Notre génération veut travailler. Il faut donc réindustrialiser le pays en commençant par arrêter de délocaliser, créer des emplois et prérecruter des jeunes dans la fonction publique et les secteurs les plus importants pour le bien commun, tant l’agriculture paysanne que l’industrie et les services. Notre génération veut s’émanciper au travail, ça veut dire choisir son boulot, prendre du plaisir au boulot, et décider au boulot. Je ne vous parle pas ici de jobs alimentaires. La démocratie s’arrête à la porte des entreprises, c’est un non-sens, nous voulons maîtriser les moyens de production. »

Terminant en rappelant la pluralité des réalités vécues pas les jeunes : « La jeunesse n’est pas une classe sociale ». Insistant sur le rôle du MJCF en tant qu’organisation de masse et sur la complémentarité de celui-ci avec le PCF : 

« Par notre structuration partout sur le territoire, par notre utilité concrète pour les luttes sociales et pour les jeunes du pays, par notre ligne politique qui ne stigmatise ni ne donne de leçon à personne, nous sommes les seuls à pouvoir parler à toutes les jeunesses. Les autres organisations n’en ont, soit, pas la volonté politique, soit pas les forces militantes. »

Enfin, c’est Léon Deffontaines, porte-parole du PCF, ancien secrétaire général du MJCF et chef de file des communistes aux élections européennes de 2024 qui a clôturé cette université d’été :

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