Un dur retour à la réalité pour l’égalité

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Un dur retour à la réalité pour l’égalité

Bien que l’on pourrait se dire que les nouvelles générations sont plus sensibles et “déconstruites”. Alors même que beaucoup nous rabâchent qu’une parfaite égalité serait atteinte ; la réalité des chiffres vient nous rattraper. . 

Le nouveau rapport du Haut conseil à l’égalité est un vrai coup de massue et un dur retour à la réalité. Les chiffres publiés sont accablants et laissent percevoir une société qui n’avance pas, voire qui recule. 

C’est particulièrement le cas chez les jeunes. Chez les 25-34, 64 % estiment que la pornographie donne envie de reproduire les gestes sexuels observés et qu’il ne faut pas diaboliser la pornographie. 

Chez les plus jeunes, la tranche 15-24, les chiffres sont aussi alarmants et montrent un déficit de formation autour des questions d’égalité, mais aussi d’éducation à la vie affective et sexuelle.

Pour voir plus loin que les chiffres, c’est l’action du gouvernement qu’il faut interroger. Car si beaucoup de choses se jouent dès l’enfance et dans la sphère familiale, c’est toute la socialisation de l’enfant qui construit les stéréotypes. Notamment avec l’accès aux réseaux sociaux de plus en plus jeunes. 

En effet, les contenus qui reviennent le plus sont en majorité sexistes et véhiculent des stéréotypes. L’exemple de la trend “trade wife” est particulièrement marquante, voire caricaturale. Celle-ci montre des jeunes femmes faisant à manger pour leurs huit enfants pendant que leur mari est au travail. Une place pour la femme que l’on pensait loin derrière nous. 

Au-delà de la caricature, la majorité des contenus où une femme est présente sont dans une scène à la maison. Alors que faire ? Interdire les réseaux sociaux ne semble pas la solution adéquate ni suffisante. 

Nous devons penser l’action de lutte contre les violences sexistes et sexuelles comme globale. Agir de la sphère familiale aux réseaux sociaux en passant évidemment par l’école. 

Penser au féminisme deux fois par an, le 8 mars ou le 25 novembre ne suffit plus. 


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