Le 22 mai, nouvelle mobilisation des fonctionnaires contre l’austérité

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Le 22 mai, nouvelle mobilisation des fonctionnaires contre l’austérité

La maîtrise de la dépense publique est l’un des axiomes du gouvernement actuel comme des deux précédents. Ces politiques d’austérité n’ont aucunement prouvé leur efficacité, en attendant les fonctionnaires sont à la peine et les services publics ne répondent plus au besoin.  

Une troisième date dans un contexte chargé

Les neuf syndicats de la fonction publique ont déjà appelé à deux autres dates de mobilisation. La première le 10 octobre dernier avait réuni plus de 400 000 manifestants, le 22 mars c’est quasiment autant qui sont à nouveau descendu dans la rue, rejoints par les cheminots.

Le 22 mai est donc la troisième date à l’appel de l’intersyndicale de la fonction publique. Les mots d’ordre sont toujours les mêmes, le dégel du point d’indice, qui sert à calculer les salaires et les moyens pour les services publics de fonctionner.

L’unité syndicale déjà inédite la première fois est particulièrement notable pour cette troisième. Tout comme les deux précédentes cette date s’inscrit également dans un contexte social chargé. Le 10 octobre, c’était les ordonnances qui mobilisaient contre elles, le 22 mars, c’était la sélection et la réforme de la SNCF. Aujourd’hui, outre les cheminots et les étudiants, la date fait suite à un appel interprofessionnel de la seule CGT le 19 avril et précède l’appel lancé pour le 26 mai.

Le gouvernement en guerre contre la fonction publique

Les fédérations syndicales de fonctionnaires se montrent également particulièrement inquiètes des annonces gouvernementales. Outre la suppression annoncée de 120 000 postes de fonctionnaires, le gouvernement a également fait part de son intention de remettre en cause le statut de fonctionnaire pour procéder à des embauches de droits privés.

Le gouvernement a présenté  un document d’orientation intitulé « Refonder le contrat social avec les agents publics », les syndicats le rejettent en bloc et appellent à l’ouverture de discussions sur d’autres bases. Une réunion salariale doit avoir lieu en juin, une avancée jugée insuffisante pour les fédérations syndicales.

Parallèlement, le Comité action publique 2022 qui réunit 34 “experts” a été chargé par le gouvernement depuis octobre dernier de présenter des pistes de réforme de la fonction publique. Les deux objectifs fixés par le gouvernement sont une réduction de la dépense publique de 4 points de PIB d’ici à 2022 et améliorer la qualité des services publics.

Deux objectifs contradictoires qui ne peuvent converger que dans le cadre idéologique néolibéral. Les faits ont beau démontrer que cela ne fonctionne pas, le dogme est entretenu par un clergé constitué de ces fameux “experts”. Leur rapport doit être rendu fin mai début juin.

Les lycéens et les étudiant se joindront à la journée

Les syndicats d’étudiants et de lycéens ont également fait savoir qu’ils se saisiraient de la journée pour continuer la lutte contre la sélection à l’entrée de l’université. L’éducation publique frappée comme le reste de la fonction publique par l’austérité est confrontée à un changement radical.

La mise en place de parcoursup s’est accompagnée d’une limitation du nombre de places dans l’enseignement supérieur public qui de fait laissera les élèves les plus pauvres sur le carreau. Les étudiants et les lycéens se mobilisent depuis plusieurs mois contre cette mesure injuste.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France dénonce également cette réforme dans un communiqué et appelle à manifester le 22.

“le MJCF s’oppose fermement à cette réforme et de fait à cette nouvelle plateforme d’orientation post Bac qu’est Parcoursup. Nous invitons donc tous les jeunes à être présents  pour s’unir contre celles-ci lors de la manifestation unitaire du 22 mai.”


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