A Bagnolet, PCF et FI s’unissent face au PS

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A Bagnolet, PCF et FI s’unissent face au PS

Entretien avec Solenne Le Bourhis, conseillère municipale sortante et candidate pour le parti communiste.

La liste du Parti Communiste a perdu aux élections municipales de 2014, comment s’est déroulé ce mandat dans l’opposition ?

Ce mandat a été très compliqué. Nous avons une majorité socialiste qui n’a pas été capable de faire fi de certaines rancœurs anciennes. Ce groupe est demeuré pendant six ans dans un état d’esprit non constructif et dans les procès d’intention perpétuel envers les élus du groupe Communiste et Citoyen. Nous avons toujours été présents au Conseil Municipal, dans les commissions en travaillant tous les sujets et se partageant les tâches, mais la majorité socialiste n’était pas dans le dialogue et a rejeté en bloc toutes nos initiatives.

Quelles ont été les grandes campagnes menées par le PCF sur Bagnolet ?

Cela a toujours été des campagnes menées avec les habitants de Bagnolet, bien évidemment la lutte contre les mesures d’austérité prises par les présidents Hollande et Macron, une constante dans notre combat, un nouveau commissariat sur la ville, car la sécurité est un sujet important pour Bagnolet avec l’importance qu’elle a dans la vente de stupéfiant. Les communistes ont été à l’initiative concernant le coût de l’eau aussi, des habitants de l’Office public de l’habitat qui recevaient des factures exorbitantes d’eau sans avoir des réponses sur pourquoi elles sont si élevées, sur le chauffage aussi qui est un problème récurrent et sur quoi la mairie ne fait rien de probant et qu’on a dû la aussi batailler.

En tant qu’élue de l’opposition quels sont vos moyens d’action ?

Nous discutons beaucoup avec les Bagnoletais. À chaque décision, nous les avons informés sur les votes que nous prenions avec des tracts, des lettres, ainsi que le blog des élu·e·s communistes de la ville. Chaque vœu, chaque question posée en Conseil Municipal sont disponibles en ligne. Les réseaux sociaux nous permettent de toucher beaucoup de monde et d’alerter sur la réalité de la politique dans la ville et le comportement de la majorité.

La baisse de dotation par l’état touche toutes les communes, quel est l’impact à Bagnolet ?

L’impact a été très important. Bagnolet est devenu la ville la plus endettée de France, la majorité socialiste accuse encore une fois l’ancienne majorité au lieu d’agir. Elle n’a rien fait pour la résorber la dette ou au moins ne pas l’augmenter. Les baisses de dotations, mais aussi la disparition de la taxe d’habitation vont beaucoup impacter notre ville. Cette austérité imposée par l’État est un vrai danger qui s’abat sur notre ville. La situation est d’autant plus injuste que Bagnolet est une ville de Saine-Saint-Denis, un département qui concentre déjà les problématiques de pauvretés et précarité sur fond de désengagement de l’État.

Comment se préparent les élections prochaines ? Un rassemblement de toutes les forces de gauche radicale est-il possible ?

Oui, notre candidat Laurent Jamet a fait un meeting le 28 novembre avec trois cents personnes, c’était le point d’orgue d’une série d’ateliers de programme, d’échanges avec les habitants.

Laurent a fait un appel au rassemblement durant la soirée. On propose un vrai partage des tâches afin que le futur maire ne soit pas aussi vice-président à est ensemble (communauté d’agglomération ressemblant, Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville et Le Pré-Saint-Gervais) et de même plus tard au Grand-Paris.

Nous en sommes contents et preuve que cela marque nous commençons déjà à recevoir des réponses, la ligne du Parti Communiste reste la même que durant les six dernières années celle du rassemblement pour apporter réellement du neuf à Bagnolet. La France Insoumise emmenée par Raquel Garrido nous a rejoints pour porter les espérances des Bagnoletais dans une ville plus écologiste et sociale.


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