En Argentine, mobilisation sociale contre l’austérité

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En Argentine, mobilisation sociale contre l’austérité

Depuis le 7 avril l’Argentine connaît d’importantes grèves dirigées contre les politiques d’austérité menées par le président Mauricio Macri, plus préoccupé par donner des gages à Washington qu’à son propre peuple.

Les enseignants, fer de lance de la mobilisation sociale

Tout démarre début mars avec les mobilisations des professeurs et enseignants luttant pour une hausse générale des salaires au-dessus de l’inflation et pour qu’aucun élève ne se retrouve sans classe.

Comme un symbole, les professeurs ont érigé une structure temporaire devant le congrès. Le dimanche 9 avril, la police faisant preuve d’une brutalité sans nom, réprime cette manifestation populaire et démonte toutes les installations.

Affiche du PCA et FJC pour la défense de l'éducation publique
Affiche du PCA et FJC pour la défense de l'éducation publique

En Argentine, une inflation galopante

Dans les plus grandes villes du pays comme Buenos Aires, Cordoba ou encore Mendoza, l’inflation se situe entre 2,9 et 3,6% pour l’unique mois de mars. En 2016 l’inflation a été de 40%, l’une des plus importantes au monde !

Suite aux coupes budgétaires et à la politique de privatisation du président Argentin, Mauricio Macri, environ 40% des Argentins vivent sous le seuil de pauvreté. Ce chiffre se rapproche dangereusement de ceux de 2001 où plus d’un Argentin sur deux vivait dans la misère !

En mars, des millions de personnes dans la rue

« Au lieu de payer des armes pour plusieurs centaines de millions d’euros, il pourrait payer les professeurs ! »

le 6 mars, le mouvement des enseignants fit la première des nombreuses marches contre le Gouvernement. Tout au long du mois, les féministes ont ensuite battus le pavé, tout comme les syndicats et les membres de diverses organisations de gauche.

Plus de cent mille personnes sont descendues dans les rues de Buenos Aires pour réclamer un changement de la politique conservatrice et libérale du Président Argentin.

Sur une Place de Mai remplie, haut lieu de luttes en Argentine, les syndicats ont appelé à « l’unité des travailleurs » après un mois de mars rempli de luttes. Ils affirment que la grève générale du 6 avril doit être un plébiscite contre la politique du Président, assurant que la lutte continuera jusqu’à l’abandon des coupes budgétaires prévues.

Le mouvement minimisés par le Président conservateur !

Depuis le début du mouvement, le président a minimisé l’importance des luttes. Assurant que la majorité de la population était contre les grèves, il a assuré que tout sera réglé aux élections législatives d’octobre. Les protestations seraient selon lui organisées par l’ex pouvoir péroniste qui tenterait de remporter le congrès aux prochaines élections. Élection que la bourgeoisie en place risque de ne pas remporter, tant la colère gronde au sein de la classe ouvrière argentine.


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