Augmenter le prix des transports est un non-sens

publié le dans
Augmenter le prix des transports est un non-sens

Christelle Morançais, Jean-Luc Moudenc, Renaud Muselier, Valérie Pécresse… Voici les noms de 4 personnalités politiques responsables de la hausse du prix des transports dans leur collectivité locale respective. 

Les transports en commun de la région des Pays de la Loire, de la métropole de Toulouse, de la région PACA ou de l’Île-de-France vont connaître des hausses de tarif. Ils se cachent derrière l’inflation, une amélioration du service, la guerre en Ukraine… Tout le monde a de très bonnes excuses ! 

Pendant ce temps, le pouvoir d’achat des Françaises et des Français continue de baisser. 

Alors qu’il faudrait tout faire pour encourager les habitants à utiliser les transports en commun, ce sont des choix diamétralement opposés qui sont faits. 

Il existe pourtant des solutions. Chaque entreprise de plus de 10 salariés verse une contribution, le versement mobilité, destiné à financer les transports en commun. Le plafond de cette contribution pourrait largement être augmenté pour les grosses entreprises. 

L’argent du CAC 40 est plus utile quand il finance les transports en Île-de-France que quand il dort aux îles Caïmans. Voilà une première piste pour financer la gratuité des transports. Celle-ci pourrait s’envisager progressivement, en commençant par exemple par les jeunes et les plus précaires.

Au-delà de la gratuité pour les usagers, l’État doit avoir une politique ambitieuse de développement du service public du transport pour permettre aux populations urbaines et rurales de se déplacer. Les réseaux de trains, métros, tramways, et bus doivent être développés en fonction des besoins de la population. 

Ces transports doivent être le plus propres possible et à ce jeu-là, c’est toujours le train qui gagne. Alors, développons les lignes, les petites comme celles à grande vitesse. Toulouse-Bordeaux, Lyon-Turin, mais aussi Caen-Cherbourg ou Guingamp-Carhaix, pourquoi les opposer ? 

Pour faire rouler ces trains, il faudra évidemment plus d’électricité. Sans parler de l’ensemble des autres services publics qu’il faudra développer, de grands travaux qu’il faudra entreprendre pour le climat et l’avenir… C’est pour ces raisons, et non par dogmatisme que nous défendons un mix énergétique s’appuyant principalement sur le nucléaire et l’hydraulique !

Pour la jeunesse, le climat et le pays, développons les transports en commun et rendons-les gratuits. C’est possible !


Édition hebdomadaire

Mêmes rubriques