Dimanche, la vraie fête nationale ?

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Dimanche, la vraie fête nationale ?

Depuis mardi dernier, c’est désormais tout un pays qui rêve crescendo à une fête exceptionnelle dimanche prochain. L’équipe de France a surmonté les diables rouges d’Eden Hazard et de Thibaud Courtois pour se qualifier pour la troisième fois de son histoire en finale de la Coupe du Monde, et vingt ans après, tenter d’accrocher une deuxième étoile sur le maillot tricolore.

Une montée en puissance

Annoncée parmis les grands favoris de cette compétition l’équipe de France a tout de suite assumé ce rôle en maîtrisant sereinement sa phase de poule. Une entrée en matière réussie sans être spectaculaire contre l’Australie, une qualification dès le deuxième match face au Pérou puis un dernier match abordé sereinement en ménageant la fatigue, le cocktail fut efficace.

La montée en intensité fut plus palpable dès les 8èmes de finale avec un match contre l’Argentine qui nous montra au grand jour l’âme de cette équipe lorsqu’elle se retrouve dans la difficulté.

Cette rencontre fut également le révélateur d’une chose importante, en équipe de France, il y a un patron par ligne.

C’est ainsi que dès le match suivant contre l’Uruguay, Varane, Pogba et Griezmann, entourés de joueurs au talents exceptionnels ont pu mener l’offensive au détriment de Suarez et des siens, dont Cavani, bloqué sur le banc au plus grand bonheur des bleus.

La Belgique s’annonçait comme l’obstacle le plus difficile à franchir pour les bleus. Armés d’un Eden Hazard en forme olympique, les diables rouges, bourreaux du Brésil avaient de quoi faire peur. Pour autant la force de caractère des bleus l’a emporté et a permis au but de Samuel Umtiti de suffir pour qualifier les tricolores pour la troisième fois de leur histoire.

La Croatie qui arrive samedi en face du favori français s’annonce tout de même comme un adversaire redoutable. Si l’on peut présager d’une certaine fatigue physique au regard du fait que les croates ont dû disputer les prolongations à chaque match depuis les poules et qu’ils ont bénéficié d’un jour de moins de récupération que les bleus, ils semblent eux aussi prêts à tout pour repartir avec l’étoile. L’impressionnant Modric, star du Real Madrid et coéquipier de Raphaël Varane et Karim Benzema, est l’élément déterminant de cette équipe.

Dès lors qu’il est impliqué, la vie se complique pour l’adversaire devant contenir ses assauts appuyés par des joueurs de qualité comme Pericic ou encore le Barcelonais Rakitic, coéquipier lui de Samuel Umtiti et Ousmane Dembele. Si les croates ont été amenés à jouer beaucoup plus de temps que les français depuis le début de ce mondial, ils n’en ont pas moins développé un mental de groupe très solide qui ne nous incite pas à souhaiter se retrouver en prolongations, exercice dont ils ont désormais l’habitude.

Si le collectif français paraît supérieur sur le papier et dans le jeu depuis le début de la compétition il appartiendra à ses piliers d’être au rendez-vous pour franchir cette dernière marche. Dans cette optique, les regards se braquent notamment sur Kylian Mbappé qui a 19 ans est en train de réussir son mondial avec la manière et qui pourrait bien être un facteur important de cette ultime rencontre.

Un pays proche de l’ébullition

Contrairement à d’autres grandes nations du football, la France a un rapport assez particulier avec son équipe nationale. Outre les événements de 2010 et de leur continuelle utilisation politique depuis, qui ont contribué à un éloignement, de manière générale le pays ne s’enflamme que très peu avant les gros matchs. En effet, c’est à partir des quarts de finale que le ton est vraiment monté dans le pays, même contre l’Argentine, l’ambiance restait plutôt limitée. Imaginons ne serait-ce qu’une minute les rues de Buenos Aires ce jour là…

Mais là, il faut dire qu’un cap a été passé et de manière exceptionnelle, comme en témoignent les images dans de nombreux lieux publics partout dans les pays et notamment la foule impressionnante descendue sur les Champs Elysées.

Le pays monte petit à petit en température, des écrans géants sont installés dans de très nombreuses villes, les bars et cafés annoncent déjà complets, les conversations tournent autour du match, bref la pression est palpable.

Dimanche, le rectangle vert, seul endroit de vérité, nous révélera le gagnant de cette édition 2018 de la Coupe du monde. La France qui pour la première fois arrive en finale avec un statut de favori depuis le début de la compétition devra exorciser ces démons lusitaniens et réussir à faire ce que Didier Deschamps n’a encore jamais accompli comme entraîneur : gagner une grande finale. “20 ans après 1998 la deuxième étoile” ou bien “2006 – 2016 – 2018, jamais deux sans trois” la réponse est dans les pieds des bleus avec qui nous sommes de tout coeur.

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