Entretien avec Léa Comushian, candidate aux élections législatives dans le Gard

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Entretien avec Léa Comushian, candidate aux élections législatives dans le Gard

Dans le cadre de la campagne des élections législatives, nous donnons la parole aux candidats qui veulent porter la voix de la jeunesse, du progrès et de l’espoir.

Léa Comushian a 23 ans, elle est étudiante en Master d’’anglais à l’’Université d’’Avignon. Adhérente au PCF depuis 2012, elle est candidate dans la 3e circonscription du Gard avec son suppléant, Fabien Horvath, ouvrier de 38 ans.

Avant-Garde : Pourquoi es-tu candidate aux élections législatives ?

Léa Comushian : Je suis née dans un monde en état déplorable. J’ai grandi dans une société toujours plus inégalitaire, toujours plus dangereuse : les intérêts économiques de quelques-uns provoquent de plus en plus de guerres, et on découvre régulièrement qu’’un médicament, un aliment, un appareil électronique, bref une grande partie de ce qu’’on achète, est en fait dangereux pour notre santé et pour notre planète. A côté de ça, les richesses produites par les travailleurs sont confisquées par une poignée de nantis : une grande partie de la population mondiale ne peut toujours pas se nourrir correctement, n’a pas accès à l’’eau potable, à l’’éducation, à l’’espoir d’une vie meilleure.

Ce monde, je ne l’’ai pas choisi, mais je peux contribuer à l’’améliorer, à le transformer. Nous, les jeunes, avons notre vie à construire, et je pense qu’’il est important que notre voix soit entendue, qu’’on puisse dire qu’’on ne veut pas d’’une société où les gens souffrent, mais au contraire qu’’on va se battre pour que le vent de l’’espoir souffle à nouveau.

AG : Quels sont pour toi les grands chantiers du quinquennat à venir ? Et Pour les jeunes ?

LC : Évidemment on va combattre Macron : pour ça on aura besoin de députés communistes à l’’Assemblée pour être les relais des propositions des travailleurs et des syndicats. Au niveau international, il faut que la France s’’engage pour défendre la paix puisque sans paix, il ne peut pas y avoir de justice sociale ni de démocratie.

Le grand défi c’’est le partage des richesses : en distribuant de manière plus juste, plus efficace, on pourra garantir l’’accès à l’’emploi, un statut protecteur pour la jeunesse et la possibilité d’’accéder à une formation qualifiante, mais aussi une vraie politique de services publics pour que chacun ait droit aux soins, à la culture, aux loisirs, à un bureau de Poste près de chez soi même dans les milieux ruraux.

Enfin refonder la politique familiale doit être une priorité, notamment en assurant une place en crèche pour chaque enfant.

AG : De nombreux jeunes sont déçus du résultat de l’’élection présidentielle et de la politique gouvernementale qui s’’annonce, quel message leur adresses-tu ?

LC : Je partage leur déception, et leur inquiétude face au score du Front National. Ceci dit le résultat du candidat que nous avons porté, Jean-Luc Mélenchon, est aussi historique, et montre que le changement de société que les communistes portent depuis des années et que nous, jeunes, voulons porter aussi, est possible. Dès maintenant, il faut qu’’on soit vigilants, prêts à se mettre en action et à lutter pour nos droits. Macron n’’a pas l’’intention de nous donner la parole, mais c’’est à nous de la prendre et de nous faire entendre.


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