Fête de l’Humanité : un temps fort pour l’accès à la culture et la mobilisation de la classe travailleuse 

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Fête de l’Humanité : un temps fort pour l’accès à la culture et la mobilisation de la classe travailleuse 

Du 15 au 17 septembre, sur la Base 217 au Cœur de l’Essonne, se tenait la fête de l’Humanité, grand quotidien national d’obédience communiste. 

Au cours de ces trois jours, 430 000 personnes, jeunes ou moins jeunes, militant·es ou non, politisé·es ou non, ont pu assister à des concerts en tous genres et à pas moins de 300 débats sur des sujets très variés – bien que les questions centrales furent l’extrême droite, les élections européennes et la lutte syndicale.

Un évènement par et pour la classe travailleuse

Le festival, construit depuis 80 ans par les militant·es du Parti Communiste Français (PCF), du Mouvement des Jeunes Communistes de France (MJCF) et de la Confédération Générale du Travail (CGT), a pour ambition de rendre les plus grands artistes accessibles à un public qui bien souvent ne peut se permettre d’assister à un concert au vu du prix des billets. En effet, pour 40 €, chacun pouvait assister aux trois jours du festival et voir, entre bien d’autres, Martin Solveig, Angèle, Médine et Bigflo et Oli. C’est en général le triple, voire le quadruple pour des festivals de cette ampleur, Rock en Seine par exemple, vendait son pass 3 jours à 175 € cette année.

C’était également l’occasion de goûter des produits du monde entier à prix cassés. Pour 10 €, chacun pouvait s’offrir un kébab de canard et des patates sarladaises faits maison. Le tout dans des stands arborant fièrement les étendards de la Palestine, de Cuba ou de l’Irlande, en plus, bien sûr, du drapeau rouge ou de la faucille-marteau, symboles du mouvement ouvrier international.

Un temps fort de l’internationalisme en France

Le village du monde, regroupant des stands de partis et organisations communistes et progressistes du monde entier (Sinn Féin, Parti Communiste Vietnamien, associations franco-cubaines ou franco-palestiniennes…) était comme toujours un lieu majeur de cette fête. De nombreux débats y eurent lieu autour des enjeux de solidarité internationale. 

C’était aussi l’occasion de nombreux échanges. Chris Falls, fondateur du premier syndicat à Amazon au style iconoclaste, était la grande star du village, reçu en grande pompe par Sébastien Menesplier et Sophie Binet de la CGT.

L’aube d’une rentrée politique et syndicale à l’offensive

Le meeting de Fabien Roussel, samedi matin, a fait forte impression. De nombreux jeunes étaient présents et des personnes venues à la fête principalement pour les concerts se sont arrêtées écouter le Secrétaire national du Parti communiste français. 

Sur la grande scène, lors du meeting de Fabien Gay, directeur de l’Humanité, ont défilé syndicalistes en lutte et militant·es progressistes. Sébastien Menesplier, secrétaire de la CGT Mines Énergie, poursuivi pour ses opérations Robin des Bois qui consistent à passer en heure creuse des services publics face aux prix exorbitants de l’électricité, persiste et signe : ces actions continueront tant qu’il le faudra. Dans l’élan fraternel et combattif du meeting, il lance : “Emmanuel Macron, si tu continues, il va faire tout noir chez toi !” Repris en chœur par tout le public puis bientôt par toute la fête. 

Rendez-vous le 13 octobre pour manifester contre l’austérité, pour l’égalité femmes-hommes et pour des hausses de salaires, à l’appel de l’intersyndicale !


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